Critique Metamorphosis [1990]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le vendredi 28 novembre 2008 à 15h25

Casimir a un fils... Eastman en a la preuve

L'intrigue de Metamorphosis se déroule dans une université américaine. Une fois n'est pas coutume, l'établissement choisi n'est pas Miskatonic. Vous ne risquerez donc pas d'y croiser dans les couloirs ce bon vieux Herbert West. Mais amis bisseux (et amies bisseuses) rassurez-vous, car vous allez rapidement vous rendre compte que cette faculté virginienne contient aussi son quota de scientifiques bien tarés.
Le héros du film - un jeune biologiste - est un sosie (très) méconnu de Superman. En effet, le comédien qui interprète le professeur Houseman ressemble tant au regretté Steve Reeves que je m'attendais à tout moment à ce qu'il déchire sa chemise pour laisser apparaitre un justaucorps moulant si sexy. En fait, sa liquette, il ne va l'enlever qu'une seule fois, aidé par une jolie blonde au look très '80, à l'occasion d'une séquence érotique aussi torride qu'un mois de févier au Groenland.
Donc, comme West, ou Jekyll, Peter Houseman - caché derrière une paire de lunettes aussi imposante qu'un masque de plongée - a inventé un sérum. Un serum qui a pour principales propriétés les capacités de stopper le processus de vieillissement des cellules (c'est du moins ce que ce professeur prétend) et de tuer les petits singes (ça, on a pu le vérifier par l'image lors du prégénérique). Mais nous le savons tous très bien; les génies sont des incompris, et le comité de doyens de la fac semble de plus en plus hésiter à financer les expériences génétiques du jeune savant.


Alors, comme d'habitude dans ces cas là, le docteur Peter Houseman décide de brûler les étapes et de s'inoculer le serum... paf... en plein dans l'oeil (parce que ça fait plus mal et que c'est bien plus dégueulasse).
Dans un premier temps, on ne comprend pas trop ce qui lui arrive. Il acquit rapidement le don d'entendre le bruit de la respiration des lapins (oui, uniquement des lapins) et il devient un destructeur de raquettes de squash. Va-t-il se transformer, à la manière de Brundle-fly, en Houseman-rabbit? Puis, petit à petit, on se rend compte qu'il se met à agir plutôt en véritable copycat de mister Hyde. En un mot, ce schyzo va aux putes et tabasse les filles au lieu de faire... euh... ce qui a lieu d'être fait en ces occasions. Puis, encore plus surprenant, il se met à se coller des petits bouts de papier cul sur la figure. Là, j'avoue que je suis resté perplexe. jusqu'à ce que l'on nous explique que Houseman est en fait en train de muer... ahhh, d'accord... pas simple, tout ça.
Bref, Houseman devient de plus en plus incontrôlable (l'acteur nous le prouve en fronçant de plus en plus fréquemment des sourcils), perd la confiance du comité, l'accès aux labo et voit s'étioler l'amitié de son assistant à l'air crétin. Son rival, un vieil infirme monté sur cannes anglaises, en profite alors pour fouiller dans ses affaires et comprendre les origines des problèmes du docteur - et comme c'est un salaud, il décide de s'attribuer le fruit des recherches. On devine de suite que ce misérable va mal finir...

Jour après jour, Houseman se transforme, au grand désarroi de son assistant et de sa petite amie. il devient un véritable tueur psychopathe - sa technique préférée est l'égorgement -pour finalement atterrir dans un lit d'hôpital, surveillé par l'incontournable flic black. Là, il va accélerer sa métamorphose (en se cachant sous les draps pour nous faire une grosse surprise). Ensuite, il bute le vieux savant venu le narguer dans sa chambre d'hosto (je vous l'avais bien dit), fuit l'hôpital, passe chez sa copine pour récupérer un flacon de sérum et se rend au labo - en semant la mort derrière lui, bien évidemment. Et c'est à ce moment que l'on entame le moment le plus hilarant du film.
En effet, une foule dense va se retrouver sur le campus de la faculté, la nuit. Des vigiles, des flics, des...euh... badauds?...(ou bien des techniciens de plateau restés dans le champ)... les responsables de l'établissement... la copine et son fils. Tout ce beau monde attend derrière une porte que Houseman, assiégé, veuille bien sortir du labo - les flics, fusil à l'épaule, étant les plus attentifs... Soudain, la porte s'ouvre sous la violence d'un coup terrible! Jaillit alors du couloir un inexplicable rai de lumière duquel surgit... un être en plastique à la mâchoire molle et inerte, le fruit d'un improbable amour entre Casimir et Godzilla: un dinosaure bipède totalement ridicule!
Oui, oui, on ne rêve pas; l'éminent docteur Peter Houseman s'est métamorphosé en une espèce de velociraptor moisi (c'est simple, les panoplies pour fêter Hallooween ne sont pas moins réussies). Une créature pitoyable qui ne va pas manquer de se prendre une sacrée volée de projectiles balistiques en tout genre dans sa tronche en biais... Vous croyez que c'est terminé? Détrompez-vous... Quelques temps plus tard, l'ex-copine du dinosaure et son fils se trouvent en voiture. Ce dernier conserve dans un bocal un lézard qui attire le regard de sa mère. La fille se rappelle alors la phrase de l'un des savants: "Il va régresser jusqu'à atteindre un stade inimaginable, remonter peut-être sur des millions d'années". Le zoom opéré sur la gueule du lézard et le visage épouvanté de la fille ont alors suffit à déclencher chez moi un fou rire qui a perduré bien après le générique de fin.

La conclusion de à propos du Film : Metamorphosis [1990]

Auteur Nicolas L.
30

Pour son unique réalisation, le célèbre acteur bisseu George Eastman (acteur fétiche de Joe d'Amato) nous offre avec Metamorphosis un juteux nanar aux arômes des '80 (même si le film est plus tardif). Rythme lent, acteurs mollassons et effets spéciaux minables ne sont compensés que par un humour involontaire (mais parfois irrésistible) et un scénario un brin déjanté. A noter qu'Eastman a invité sa copine la black Emmanuelle (Laura Gemser) a y interpréter un rôle où, pour une fois, elle n'enlève pas son slip.

On a aimé

  • Involontairement drôle
  • Un scénario bis assez déjanté

On a moins bien aimé

  • Réalisation sans relief, rythme trop lent
  • Acteurs mollassons
  • Peu d'effets gores

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