Critique Déconnecté [2009]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le samedi 18 octobre 2008 à 12h58

La drogue, c'est maaaaal...

Lost Signal débute par la présentation des parents d’un gentil et jeune couple qui se rend chez un pote pour le réveillon de la Saint-Sylvestre. Dehors, il fait froid et la végétation est recouverte de neige, un froid qui contraste avec l’ambiance toride qui règne dans la maison où se déroule la party. Seulement, pour Kevin et Tiffany - suite à une dispute avec leur ami qui, sous l’effet de la drogue et de l’alcool, devient un peu trop pressant enversTiffany - la fête va tourner court. Sur le chemin du retour, Kevin décide de s’arrêter dans une boutique pour y acheter quelques victuailles. C’est alors qu’il a l’étrange impression qu’un inconnu les observe…

Filmé dans un bois de 10 m² recouvert de poudreuse, Lost Signal se veut être un thriller psychologique et horrifique travaillant le spectateur via un mixage de séquences réalistes avec d’autres, plus horribles, fruit d’hallucinations dues à la consommation de drogues. On se dit tout d’abord pourquoi pas ? avant qu’un problème majeur n’apparaisse très rapidement. En effet, on en vient à constater qu’en dehors de cette idée de départ, le métrage de Brian McNamara (un acteur confirmé qui se voit ici transformé en réalisateur néophyte) est construit sur un script quasiment vide de substance et, qui plus est, le peu de matière est souillé d’incohérences et de passages peu crédibles.

Ainsi, le spectateur, pendant une heure, se voit proposer le redondant spectacle de deux jeunes gens tournant en rond dans un bois enneigé avec, pour seul moyen de contact avec le monde, un téléphone mobile victime d’un réseau capricieux. En fait, cela aurait pu donner lieu à une sorte de huis clos « forestier » efficace si seulement Brian McNamara n’avait pas autant manqué d’imagination dans sa mise en scène (les hallucinations sont traduites à l’écran par des images distordues numériquement) et s’il n’avait pas été desservi par des dialogues ridicules (les conversations entre Kevin et la standardiste de la Police sonnent particulièrement faux) et des scandaleuses incohérences dans la trame narrative. Par exemple, les protagonistes n’arrêtent pas de parler de blizzard – qui empêche bien entendu d’organiser des recherches – alors que pas un seul flocon ne tombe sur la tête de Kevin et Tiffany. Dans le même ordre d’esprit, l’on est très étonné que Kevin s’acharne à téléphoner à la Police et qu’il ne songe pas une minute à passer un coup de fil à leurs proches, morts d’inquiétude.

La dernière demi-heure, totalement horrifique, nous raconte le « pétage de plomb » de Kevin. A ce moment, l’acteur Al Santos s’essaye au « Jack Nicholson’s like » au cours d’un numéro caricatural abondant en grimaces et en jeux de sourcils – mais peu prolixe en passages horrifiques. Cependant, malgré ce manque de personnalité, les séquences consacrées à la transformation de ce sympathique chevalier servant en un psychopathe au rire sardonique n’auraient pas été si nulles sans l’attitude idiote du personnage de Tiffany. En effet, bien que Kevin soit devenu sans aucun doute un mec peu fréquentable, elle s’acharne à lui coller aux fesses et à obéir à ses injonctions, au lieu de tenter de lui fausser compagnie. A ce moment, le film, déjà bien ennuyant, se transforme en une soporifique série de séquences d’engueulades, tournée sans originalité (alternance métronomique de plans d’ensembles voyeuristes et de plans subjectifs), et tout cela sans exploiter l’hostilité naturelle des décors (une seule scène réussie nous fait à un moment sourire, je ne vous la dévoile pas, mais sachez qu’elle nous parle de vaches et de cloches).

Et ne parlons pas du twist final, si prévisible qu’il en est carrément hilarant….

La conclusion de à propos du Film : Déconnecté [2009]

Auteur Nicolas L.
17

Dead of Winter est un film horriblement chiant. Un couple tournant en rond dans la neige, marquant quelques poses pour s’engueuler, avant que l’un d’entre eux ne pète un plomb et ne veuille massacrer l’autre. A part ça, il ne se passe strictement rien. Un spectacle d’autant plus morne qu’il est réalisé par un Brian McNamara manquant particulièrement de personnalité.

On a aimé

  • Les bois sous la neige, c’est zoli
  • UN gag à la chute drôle

On a moins bien aimé

  • Scénario bourré d’incohérences et inintéressant
  • Réalisation morne
  • Graphiquement très policé

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