Critique Des serpents dans l'avion [2006]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le vendredi 29 décembre 2006 à 18h43

L’attaque des serpents volants défoncés…

L’agent Neuville (Samuel L. Jackson) doit escorter un témoin à charge durant son trajet en avion entre Hawaï et Los Angeles. Il va avoir affaire à fort parti lorsqu’une quantité effroyable de serpents venimeux se répand dans l’appareil. Notamment lorsque l’équipage se retrouve hors d’état de piloter suite à de nombreuses morsures subies…
Des Serpents dans l’Avion… Le titre de ce film annonce la couleur ; on aura affaire à une histoire de serpents qui sèment la terreur dans un Boeing 747. Et c’est tout. Notez que cela a le mérite d’être clair. Car les prémices et les justificatifs d’une telle situation que nous expose brièvement le scénario, tous les spectateurs, et plus encore les auteurs de ce métrage, s’en moquent comme de leur première chaussette tant l’introduction est ‘’capillotractée’’ et fortement improbable. Le réalisateur David R. Ellis, conscient de la faiblesse de cette introduction alibi, n’hésite pas une seconde à esquiver de nombreux questionnements (comment ont-ils pu embarquer autant de marchandises illicite à bord, y compris un détonateur !) et nous plonge rapidement au cœur du sujet : la lutte pour sa survie d’un groupe d’individus coincés dans un espace clôt face à une meute de prédateurs enragés par l’inhalation excessive de phéromones.

Les pécheurs seront punis…

Après une courte présentation des principaux protagonistes – histoire de nous laissez entrevoir ceux qui sont destinés à claquer les premiers – le cinéaste démarre pied au plancher sa narration et nous offre la mise en image de sa propre conception du thriller horrifique. Mélange de film catastrophe et de film d’horreur – dans la catégorie agressions animales -, il balance le rythme du métrage – grâce à un excellent montage - entre ses deux tendances et nous plonge sans complexe dans une ambiance empruntée aux séries B qui ont bercé mon enfance. A mi-chemin entre Airport et Les Dents de la Mer, Des Serpents dans l’Avion déverse alors, à grand renforts d’images chocs (avec pas mal d’effets horrifiques assez crus) et de crises d’hystérie collective, une bonne dose de séquences très soutenues propres au films d’horreur.
Revendiquant grandement le statut de film de genre pour son œuvre, le cinéaste n’évite donc pas les stéréotypes. Mieux encore, il les met en évidence. Le connard de service, les jeunes en rut, la jeune mère de famille, le bébé en détresse, le courageux héros… Tous ces personnages haut en couleur ont acheté un billet pour ce vol et ils subissent sans surprise le traitement attendu car prévisible. Inutile de dire qu’il n’y a donc guère de suspense…
Et les abrutis aussi

De toutes manières, le principal intérêt de cette œuvre réside dans la mise en scène des attaques de reptiles. Et à ce niveau de lecture, l’amateur de film avec de méchantes bébêtes est diablement comblé. Durant plus d’une heure, ça rampe, ça bondit, ça mord, ça empoisonne et ça écrabouille (et oui, même un boa de 10 mètres a réussi à passer à travers les mailles tendues par la sécurité de l’aéroport…). Rien à redire, c’est excellemment bien fait avec des superbes images numériques qui donnent le change. C’est très bien filmé, avec de nombreux plans sur les reptiles en reptation préparant longuement leurs attaques. Le climax est quasi parfait. De plus, David R. Ellis a bien retenu ses leçons et tire son inspiration dans le réservoir d’idées de ses films références. On retrouve donc avec plaisir l’imagerie d’Alien (lorsque le héros descend dans la soute un ‘’lance-flammes’’ à la main et l’évacuation par le sas) et d’Aliens (l’agression par le toit alors qu’une barrière a été dressée) au milieu d’un tas d’élément empruntés à Piranha et autres films de ce type. Mais comme le rythme narratif ne baisse guère, la pilule passe très bien…
La résistance s’organise

Dans le rôle principal, on retrouve Samuel L. Jackson qui ici, contrairement à Peur Bleue, se voit attribuer une fonction bien plus importante. Autour de lui, pas de stars, mais une pléiade de bons comédiens qui effectuent leur travail avec zèle et entrain. Les amateurs de cinéma bis auront même le plaisir de retrouver l’égérie des frangins Farelli, Lin Shaye, dans la peau d’une hôtesse de l’air semi retraitée.

La conclusion de à propos du Film : Des serpents dans l'avion [2006]

Auteur Nicolas L.
65

Véritable série B sans prétention (30 millions d’euros de budget quand même, on n’est pas dans la catégorie Nu Image !), Des Serpents dans l’Avion est un excellent thriller horrifique doté de bons effets spéciaux et de quelques séquences chocs surprenantes. Bien sûr, l’histoire est complètement débile, les personnages sont psychologiquement creux et le scénario ultra prévisible, mais David R. Ellis mène suffisamment bien sa barque pour entretenir un climax bien tendu. Une bonne surprise.

On a aimé

  • Bonne réalisation
  • Effets spéciaux de qualité
  • Un climax bien tendu

On a moins bien aimé

  • Scénario maigre et prévisible
  • Personnages sans reliefs ni originalité
  • Absence de suspens

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