Critique Le poker des cafards [2011]

Avis critique rédigé par Amaury L. le mercredi 15 juin 2011 à 18h09

Le cafard ne donne pas forcément le bourdon...

« Que de sales bêtes envahissent notre quotidien ! En plus, cela les amuse de nous pourrir l'existence, regarde-les se gausser de nous ces horripilants cafards ! Il faut absolument que je m'en débarrasse... Mais comment faire ? »

Une boîte Baygon orange !

La couleur audacieuse et très voyante de ce Poker des cafards attire l’œil inconsciemment et on se surprend à s'interroger sur le contenu de celle-ci. Avec ces dimensions modestes, une dizaine de centimètres de côté, elle renferme une soixantaine de bestioles très peu appréciées par la société moderne comme des cafards, des punaises, des araignées et autres vilenies pustuleuses. Chaque famille, au nombre de huit, comporte huit individus tous illustrés par le talentueux Rolf Vogt, dont le travail se retrouve sur Le labyrinthe magique (lire la critique), Vampires de la nuit (lire la critique) ou La nuit des magiciens (lire la critique).

Un p'tit matériel pou cafards heureux.

Punaise, une araignée au plafond !

Le joueur qui récupère une quatrième bestiole d'une même famille est l'heureux perdant de la partie.

On distribue les cartes le plus équitablement possible entre tous les joueurs. On choisit un premier joueur aléatoirement pour entamer la partie. Il choisit une de ses cartes tenues en main, la pose face cachée sur la table, désigne une personne quelconque et lui annonce le nom de la bestiole sensée être représentée.

De quoi vais-je me débarrasser ?

A ce moment, le joueur interpellé possède trois choix, il optera pour un seul :

- il accuse le propriétaire de la carte de mentir.

- il croit en sa bonne foi.

Pour ces deux premiers cas, on retourne la carte et on détermine celui qui est dans l'erreur. Ce joueur s'empare alors de la carte. S'il s'agit de la quatrième d'une même espèce, le joueur devient le perdant de la partie.

- il s'empare de la carte, la regarde et interpelle un autre joueur qui aura les mêmes possibilités. On peut confirmer le choix du lanceur comme l'infirmer (nommer un autre animal).

Celui qui prend la carte relance la partie en choisissant une bestiole de son jeu. On continue ainsi tant qu'un joueur n'a pas perdu.

Les chauves-souris

« Je te dis que c'est un cafard ! »

Le poker des cafards est une réédition de Kakerlaken Poker, un jeu sorti en 2004 en Allemagne. Malgré le titre évocateur, la ressemblance avec le poker comme on le connaît (Texas hold'em, par exemple) est au premier abord peu évidente. Les joueurs ne constituent pas des combinaisons avec des cartes. Le jeu se concentre uniquement sur le bluff et la question récurrente suivante : « est-ce-qu'on me ment ou pas ?

Les scorpions.

On essaie simplement d'analyser intuitivement ou par quelques artifices psychologiques de bas étage si son interlocuteur tente de bluffer ou se contente d'annoncer la vérité, sans oser prendre trop de risques. Une observation visuelle attentive de son vis-à-vis donne lieu à des sourires voire des fous rires qui replongent chacun des participants quelques années en arrière quand on pratiquait la comptine « je te tire par la barbichette... le premier qui rira... ». Le poker des cafards, lors des premières parties, semble uniquement lié au hasard, sans réel contrôle sur son destin. En enchaînant les manches, on domestique au fur et à mesure les mimiques, les comportements d'autrui. Les tics révélateurs involontaires quand une personne ment apparaissent plus clairement et des efforts de dissimulation comportemental sont requis afin que les autres ne lisent pas en vous comme dans un livre ouvert.

Les mouches bleues...

Le poker des cafards n'appartient pas à la catégorie des jeux compétitifs. D'ailleurs, la partie s'arrête quand un joueur possède devant lui quatre animaux identiques. L'important demeure de s'amuser, de parvenir à bluffer, de tromper ses amis, sans se soucier de gagner ou perdre. Évidemment, parfois on s'acharne sur une personne en position de faiblesse (trois bestioles identiques devant elle) pour qu'elle commette la faute finale. C'est une approche à double tranchant car avec un peu de chance et beaucoup d'intuition, la cible des attaques peut renverser la situation avec quelques inspirations bienvenues. L'ambiance, avec des personnes non réfractaires ou remplies de a priori négatifs, décolle et procure un vrai plaisir communicatif. Avec des joueurs se connaissant bien, Le poker des cafards assure une atmosphère enjouée où les zygomatiques ne chôment pas. Par contre, entre personnes non proches, le jeu a de fortes chances de tomber à plat si les introversions ou les réserves sociétales de chacun ne se brisent pas. De même si un joueur, comme un intrus, participe à une partie où tous les autres sont amis, il risque de se sentir bien seul et très passif. Les amis se pourrissant entre eux écartent naturellement des échanges la personne qui connaissent le moins. Ce sont les faiblesses de ce style de jeu, il faut des individus volontaires et la présence d'un ou deux énergumènes à gouaille demeure un vrai plus pour instaurer une ambiance chaleureuse. Des insectes qui ne donnent pas le cafard !

Les stars du jeu, les cafards.

La conclusion de à propos du Jeu de cartes : Le poker des cafards [2011]

Auteur Amaury L.
70

Le poker des cafards est un jeu de bluff qui fonctionne admirablement si les participants se libèrent et en font des tonnes. Alors, l'ambiance décolle et tout le monde passe un bon moment. On essaie d'analyser les mimiques des autres afin de déterminer quand ils racontent un bobard. Le rire et la bonne humeur s'installent aisément. Par contre, Le poker des cafards file le bourdon entre personnes coincées ou qui ne se connaissent pas. Le jeu tombe complètement à plat. Il vaut mieux le proposer dans un cadre familial que lors d'une soirée jeux entre adultes « sérieux ». Entrez dans le monde des cafards et devenez un bluffeur invertébré !

On a aimé

  • Un jeu de bluff pur.
  • Pas vraiment de gagnant ou de perdant.
  • Observation des autres.
  • Rires garantis en famille.

On a moins bien aimé

  • Parfois, ne fonctionne pas avec certains groupes.
  • Nul si on est l'intrus d'un groupe.
  • Le design (trop) enfantin.
  • Pas à jouer avec des inconnus.

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