Ce recueil est une galerie de récits. On y entre, l'oeil attiré par la singularité d'un titre, par exemple Pourquoi ressusciter ? ou L'Homme qui s'arrêta. Puis on plonge. Dans chacun de ses tableaux narratifs, c'est un maître qui nous tire vers l'un de ses espaces intermédiaires dont il a le secret. Chaque récit porte un style ou une époque, dont il est l'évocation. On y croise l'âme d'un Borges ou d'un Théophile Gautier.
Philippe Curval étend une écriture concise et nuancée, terriblement alerte. Ses mots touchent à l'essentiel. Le fantastique se mêle ici de réalité, plus que l'inverse. Un jeu où les miroirs ont été disposés afin qu'apparaisse tantôt l'infini, tantôt l'homme, dans sa seule nature. À la rencontre de ces deux perspectives, apparaîssent des personnages habités-hantés ou envoûtés, c'est selon. La possession est en effet le thème presque invariable de cette exposition. Il s'agira d'un tableau qu'habite son propriétaire, d'un phallus talisman qui offre à son porteur de recréer le monde avec son sexe, d'un manuscrit aux feuilles jaunies où est décrit le meurtre de celui qui le reçoit ; jusqu'à la découverte du temps ralenti, un temps quasiment immobile, où se trouve l'ultime évasion. Curval «expérimente des idées pour démentir sa vision pessimiste de l'humanité », comme un trouveur d'invraisemblables libertés. Dans les Journaux Ultimes, ces libertés, parce qu'elle côtoient l'absurde et le néant, sont à chaque fois lumineuses.

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