Critique Project : ELITE [2021]

Avis critique rédigé par Gaetan G. le mardi 4 janvier 2022 à 08h00

Zombicide sous stéroïdes

Project : ELITE est un jeu de plateau coopératif pour 1 à 6 joueurs. Il prend place dans un univers résolument futuriste, dans lequel l’homme doit faire face à la menace de xénomorphes aussi gloutons qu’affectueux :

« Les joueurs incarnent les membres de l’escouade ELITE, recrutée pour stopper une terrible invasion extraterrestre. Plusieurs missions ont été données à ces soldats intrépides et doivent être accomplies rapidement, avant que leur fenêtre d’opérations ne se ferme. Tandis que les actions et activations des aliens sont orchestrées par le jeu, les joueurs, eux, sont impliqués dans des manches erénées, au cours desquelles ils lanceront leurs dés en temps réel pour se déplacer, fouiller les environs en quête d’armes et d’objets, et combattre les nuées d’aliens en approche. »

A première vue, le titre ne semble pas briller par son originalité… Voyons voir : un univers archi-classique, repompé inspiré des grands classiques ? Check ! Un système de jeu Améritrash, dérivé des ténors du genre comme Zombicide ? Check aussi. Une boîte livrée avec ses 3 Kg réglementaires de figurines et de dés customisés ? Là encore, Check !

Pourtant, ce serait dommage de s’arrêter à cette première impression : une fois sur table, Project : ELITE se démarque nettement de ses prédécesseurs et offre une expérience de jeu vraiment originale. Sa grande promesse, c’est bien entendu l’arrivée du temps réel. Sous cette appellation un brin pompeuse se cache un minuteur électronique. Chaque manche dure en effet deux minutes, et pas une seconde de plus. On peut y exécuter le nombre d’actions que l’on veut, pour peu que l’on soit suffisamment rapide – d’où un rythme frénétique et une tension qui ne se relâchent jamais.

Le concept ne plaira pas à tout le monde, et il faut clairement aimer les jeux stressants. Cependant, les amateurs d’adrénaline auraient tort de se priver : Project : ELITE est un excellent jeu coopératif, et rares sont les titres à offrir autant de sensations. Mais assez spoilé, et regardons tout ça plus en détail.

Du bien beau matos

Project : ELITE appartient à la catégorie des grosses boîtes chargées de matos jusqu’à la gueule. Cette dernière contient :

  • 1 plateau recto-verso ;
  • 53 figurines de monstres (45 créatures de base et 8 boss) ;
  • Du matériel pour 6 joueurs (1 plateau individuel, 1 figurine de héros, 1 socle coloré) ;
  • 42 dés (24 dés spéciaux et 18 dés classiques à 6 face) ;
  • 158 cartes (équipement de départ, fouilles, récompense de boss, événements, gestion des apparitions des monstres et des boss) ;
  • 1 minuteur électronique ;
  • Et pour finir une bonne centaine de petits tokens en carton.

Le prix est en rapport, puisque la boîte se trouve aux alentours des 100€ dans toutes les bonnes crémeries. De mon point de vue, c’est un poil cher. Je me serais plutôt attendu à un prix aux alentours des 80/90€, en ligne avec celui d’une boîte de Zombicide. Mais après, les éditeurs se prennent de plein fouet la hausse des matières premières et des coûts de transport, il faut donc s’attendre à voir les prix des boîtes monter de quelques €uros dans les mois à venir.

Il n’y a rien à redire au niveau de la qualité de fabrication. Les figurines sont excellentes, avec tout plein de détails et des poses bien badass’. Honnêtement, les peintres en herbe vont se régaler. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller voir le sujet dédié sur cwowd (le site de référence des jeux en foulancement) où de nombreuses personnes postent des photos de leurs essais de peinture.

Les (heureux) possesseurs d’une machine d’impression 3D seront également ravis d’apprendre que des décors en 3D sont disponibles gratuitement sur le site de thingiverse (ici et ici). L’investissement derrière est conséquent - il faut compter à la grosse 1Kg de matière et 70 heures d’impression – mais le jeu en vaut la chandelle.

Les ‘gurines et les autres éléments du jeu sont rangés dans des thermoformages en plastique transparents, eux-mêmes glissés dans un carton de suremballage. Rien que de très classique pour un titre édité par CMON, me direz-vous. En revanche, le carton intérieur rentre tout pile dans la grosse boîte, ce qui fait qu’on galère vraiment pour le retirer. Les choses s’arrangent si l’on place le plateau, le manuel et les pions dessous, afin de le surélever au maximum.

Au niveau de la Direction Artistique, on peut dire que Project : ELITE est un titre paradoxal. Côté pile, l’ambiance générale est classique au possible. Les illustrateurs ont repris pleins d’éléments visuels de Zombicide, de Nemesis ou de Space Hulks. Bref, c’est du vu et revu qui vise l’efficacité plutôt que l’originalité. Côté face, en revanche, force est de constater que le mélange est vraiment harmonieux. Le titre délivre un petit parfum de nostalgie vraiment agréable, et on rentre dans l’univers comme dans une vieille paire de charentaise…

Le manuel, pour finir, est moyennement satisfaisant. J’ai relevé de nombreuses coquilles ici ou là, et quelques phrases clefs manquent de clarté. On finit par comprendre après 2 ou 3 lectures, d’autant que le titre comprend de nombreux exemples et mises en situation, mais l’ensemble aurait pu être un poil plus intuitif. Après, rien de bien méchant non plus. Le titre est finalement plutôt simple (pour du jeu expert). Une simple lecture à froid dans le canapé m’a suffi pour expliquer le système de jeu à mes petits camarades.  Il y a eu pas mal d’aller-et-retour dans les règles le temps du premier tour, puis tout a roulé comme sur des roulettes. Au cas où vous voudriez jeter un œil dessus, sachez que l’éditeur a mis le manuel en ligne juste ici. Ça n’a pas l’air particulièrement officiel, mais le lien a fuité sur d’autres forums donc on peut le considérer comme public.

Project Zombicidélite

Niveau mécanique, le titre joue la carte de la simplicité. La prise en main devrait être quasi immédiate pour tous ceux qui ont déjà touché un Zombicide, ou n’importe quel Améritrash du même genre. Pour les autres, j’aurais tendance à dire que vous n’êtes pas le public cible.

Le jeu se joue sur un gros plateau divisé en moultes cases. Dessus, il va y avoir des héros, des tuiles objectifs et des monstres (beaucoup de monstres). L’objectif des joueurs va être de valider les différents objectifs avant que ces créatures en question n’atteignent la zone de départ.

Ça, c’est pour le principe de base. Regardons maintenant comment se décompose un tour. On commence par piocher une carte événement. Il y a de la variété, puisque le jeu est livré avec 21 événements différents. Il se décomposent globalement en 3 catégories :

  • Rien ne se passe ;
  • Renforecement des monstres (déplacement et/ou apparition d’unités) ;
  • Apparition d’un objectif aléatoire qui va pourrir la vie des joueurs tant qu’il ne sera pas validé.

Ensuite, c’est la phase d’apparition des monstres. Le mécanisme est très similaire à Zombicide. On tire plus ou moins de cartes suivant le niveau de difficulté et le nombre de joueurs. Parfois un boss beaucoup plus coriace apparaît en plus sur le plateau. La carte indique le point d’apparition des créatures, et si elles bénéficient d’une activation gratuite dès leur arrivée.

Il y a 3 types de monstres de base (les tireurs, les mordeurs et les coureurs), et la boîte comporte 15 figurines de chaque. Autant dire qu’il n’est pas rare de tomber à court. Si c’est le cas, chaque monstre du type en question gagne un déplacement bonus par figurine manquante. C’est hyper pénalisant, comme vous l’imaginez, et cela mène très vite au game-over – surtout avec les coureurs qui parcourent 3 cases à chaque déplacement.

Vient ensuite la phase d’action. Celle-ci se joue en 2 minutes et en simultané pour tous les joueurs au moyen du minuteur fourni (il existe également une appli qui présente l'autre avantage d'offrir de la musique d'ambiance).

On lance les 4 dés spéciaux à sa disposition, puis on peut réaliser les actions indiquées sur les dés – et uniquement celles-ci. Jeu rapide oblige, le panel est réduit à sa plus simple expression. Il est en effet possible de :

  • Se déplacer ;
  • Fouiller. L’action peut se faire immédiatement (le joueur prend 3 cartes du paquet fouille et en choisit une) ou tranquillement à la fin du tour ;
  • Placer un dé sur un objet et/ou un objectif ;
  • Utiliser un objet dont tous les emplacements sont remplis.

Lorsqu’un objet est activé, les dés placés dessus sont en général enlevés et pourront à nouveau être lancés. Ce n’est pas toujours vrai, certaines armes particulièrement puissantes nécessitant de bloquer un dé dessus pour le reste du tour. Les objectifs, de la même manière, ne sont validés qu'à la fin d'un tour, ce qui impose là encore de bloquer des dés dessus.

On peut lancer les dés autant de fois que l’on veut pendant ces fameuses deux minutes, et on peut bien entendu activer plusieurs fois un même objet – tant que l’on place les bonnes combinaisons dessus. Cependant, il faut tout de même faire attention car une face du dé impose de faire avancer un monstre de son choix d’une case. A dose homéopathique, ce n’est pas très grave mais cette face peut tomber plusieurs dizaines de fois pendant toute la phase d’action de l’équipe… Et rappelez-vous : c’est le game-over immédiat et automatique si un seul monstre atteint la zone de départ.

Le tour finit par la phase d’activation des aliens. On regarde s’ils peuvent attaquer des joueurs (les tireurs attaquent à distance, les mordeurs au corps à corps et les coureurs se contentent d’avancer), puis ils avancent de 1 à trois cases. Le sens de déplacement est imposé. Chaque case du plateau comporte en effet de grosses flèches rouges qui indiquent là où peuvent aller les créatures.

Pour gagner, les héros doivent valider tous les objectifs en moins de 8 tours, et revenir sur la zone de départ. En revanche, la partie est perdue si un personnage encaisse trop de blessures et meurt, si un monstre arrive sur la zone de départ, ou si les héros ne sont pas arrivés à remplir tous les objectifs du scénario à la fin du huitième tour.

C’est dans les vieux pots…

Ne tournons pas autour du pot : Project : ELITE est vraiment un excellent jeu. Il prend la base utilisée par CMON sur la plupart de ses autres réalisations. Cependant, le studio parvient à lui donner une identité vraiment à part sans la noyer sous des tonnes de complexité artificielle.

Ici, le maître mot c’est la coopération sous contrainte. Il faut tatanner du xénomorphe, certes, mais en 2 minutes douche comprise. Et deux minutes c’est court, vraiment très court… La tension est palpable pendant la phase d’action. Le maître du chrono bat la mesure (« il reste une minute les gars ») tandis que la coopération est réduite à sa plus simple expression (« je m’occupe du boss mais je ne pourrai pas participer à l’objectif »). En dehors de ces quelques grognements, chacun a le nez dans le guidon et se concentre sur la relance frénétique de ses dés. Il arrive donc souvent que l’on se tire dans les pattes, ou qu’on perde une attaque pour rien parce qu’un autre joueur attaque pile le même groupe de monstre pile au même moment.

Cela permet au titre de livrer des parties à la fois très intenses et relativement courtes. Un match tourne en effet autour de 1h à 1h30 : c’est atypique pour un jeu expert, où on est plutôt habitué à des durées proches du double.

Cependant, encore faut-il être capable d’encaisser la charge mentale associée. Ma miss a par exemple eu beaucoup de mal, et il a fallu deux ou trois parties avant qu’elle ne parvienne à prendre ses marques. Mais elle y est arrivée, alors que son truc à elle c’est plutôt le jeu de ressource à l’allemande avec pleins de cubes en bois colorés dedans. En tout cas, Project : ELITE fait partie des jeux les plus intenses et stressants auxquels j’ai pu jouer, au côté d’Alone dans un registre légèrement différent.

D’autant que le titre est loin d’être facile… Même en difficulté de base, on a souvent eu le sentiment d’être débordé et qu’on n’arriverait pas à survivre jusqu’au tour suivant. En pratique, ça passe et on prend de plus en plus d’assurance au fil des parties.

A plus long terme, le titre propose 3 paliers de difficulté, histoire de maintenir la pression quel que soit votre niveau (vu qu’il s’agit quand même d’une part essentielle de l’expérience). Passé le premier palier, sachez-le, la victoire est loin d’être automatique !

Pour finir, on peut signaler que le titre bénéficie d’une très bonne rejouabilité. De base, Project : ELITE est livré avec 6 scénarios pouvant se jouer sur deux plateaux différents, soit 12 variantes. Si l’on rajoute à cela que le jeu propose 6 héros aux pouvoirs asymétriques, et que les différentes équipes changent considérablement le déroulement du jeu (surtout dans les parties à 2 ou 3), on peut dire qu’il y a vraiment de quoi expérimenter et se faire plaisir. Car vous allez assez vite découvrir que tous les builds ne se valent pas, chaque personnage étant plus ou moins spécialisé sur un type de scénario. Rassurez-vous, on apprend assez vite à identifier les compositions d’équipe les plus moisies (indice : c’est quand vous perdez misérablement en 2 ou 3 tours).

Comparatif V1 / V2

Une dernière chose dont il faut qu’on parle : Project : ELITE n’est pas tout-à-fait une nouveauté. La version 2021 estampillée CMON est en effet le reboot d’un jeu sorti en 2018 chez Artipia.

Le jeu avait fait forte impression à l’époque, c’est sans doute la raison pour laquelle la mécanique a été globalement conservée dans ce nouvel opus. Il y a eu néanmoins de multiple ajustement un peu partout. Citons les principaux :

  • On peut maintenant jouer à 6 (contre 4 dans la V1) ;
  • La gestion des boss et des cartes événements a été simplifiée. Plus besoin de se fader une aide de jeu illisible !
  • Les dés verts, jaunes et rouge ont disparus, et du coup même chose pour les événements / boss qui les utilisaient ;
  • Les héros ont été complètement nerfés. Leurs pouvoirs sont moins puissants mais ils peuvent encaisser (beaucoup) plus de dégâts ;
  • Le manuel a été complètement retravaillé pour être plus clair et plus lisible (index, etc.).

Le coup de polish est bienvenu, la version de 2021 se révélant sensiblement plus fluide que celle de 2018. Au rayon des bonnes nouvelles, citons bien entendu les figurines. Le jeu de 2018 était en effet passé à la postérité pour ses miniatures particulièrement ratées, façon « bloc de mozzarella passé au micro-onde ». Les ‘gurines en question permettaient de distinguer les différents types de monstres, c’était à peu près tout. Je vous laisse seul juge:

Comme on l’a dit plus haut, CMON a accompli un travail remarquable sur cette remasterisation : les figurines sont magnifiques et donnent clairement envie de sortir les pinceaux. Après, tout cela a un coût. La V1 était si ma mémoire est bonne aux alentours des 60 €uros, là où la V2 tourne plutôt aux alentours des 100. Belle inflation en 3 ans !

La première version de Project : ELITE souffrait également d’un mode solo complètement raté. Il avait certes le mérite d’exister, mais son intérêt était proche du zéro absolu. Comme on l’a dit, tout le sel du jeu repose sur la coopération sous contrainte, et les auteurs ne proposait pas de mécanisme pour le simuler lorsqu’on jouait tout seul. Et là, j’aurais envie de dire que c’est dommage car la version de 2021 propose exactement la même mécanique (on prend deux héros, et on joue avec 5 dés en commun au lieu de 4 par personnage). En 2018, rares étaient les jeux à proposer un mode solo et on peut comprendre que les auteurs n’aient pas passé des heures au carré dessus. Mais ce n’est clairement plus le cas en 2021 : les modes solos sont maintenant hyper travaillés, surtout sur les jeux experts… Il y a même des auteurs spécialisés, qui ne s’occupent que de cette partie. Bref, on aurait été en droit d’attendre une refonte de ce mode, surtout au vu de la montée en gamme entre la V1 et la V2.

Avec tout ça, il est donc difficile de vous conseiller de franchir le pas vers la V2 si vous êtes déjà l’heureux propriétaire d’une V1, à moins bien entendu que vous ne soyez raide dingue des nouvelles figurines…

Pour les autres, en revanche, il n’y a pas trop à se poser de question : si vous êtes à la recherche d’un jeu coop’ capable de vous coller au siège et de vous donner de bonnes décharges d’adrénaline, Project : ELITE est incontestablement le meilleur représentant du genre !

3 minutes pas plus... Pour parler d'un jeu 18+

Public cible : joueur confirmé à expert, amateur d’Ameritrash à la recherche de sensations fortes
Project : ELITE est un jeu expert, incontestablement : il faut être prêt à se remuer les méninges, à se farcir 15 pages de règles et à ne pas gagner à toutes les parties. Mais pour le reste, on est plutôt dans la tranche basse niveau complexité. Vous n’aurez, par exemple, aucune difficulté à rentrer dedans si vous avez déjà posé vos paluches sur un Zombicide. En revanche, il faut être prêt à encaisser une belle charge mentale en cours de jeu : le titre est hyper stressant et ça fait partie du gameplay.

Nombre de joueur : 1 à 6, conseillé 2 à 6
Le mode solo a le mérite d’être présent, mais ce n’est pas lui qui vous scotchera au siège. Le jeu change beaucoup de configuration suivant le nombre de joueurs : à deux ou à trois, on couvre le plateau avec une coopération quasi nulle, à six on passe son temps à se tirer dans les pattes et le moindre plan foire dans les grandes largeurs. A vous de trouver votre configuration préférée.

Durée de partie : 1h, h30 max
C’est vraiment cool pour un jeu expert. Plus aurait été de trop, vu l’adrénaline générée en cours de jeu.

Interaction : 100% coopératif
Le jeu est full-coop. Le seul traître, c’est ce fichu chrono : difficile de coopérer quand on a le nez sur son plateau individuel et qu’on lance frénétiquement des dés…

Rejouabilité : Excellente
Le titre est livré avec 6 scénars, jouables à chaque fois sur 2 plateaux différents (et qui changent vraiment quelque chose). Si l’on ajouter à cela une multitude de builds à tester, la rejouabilité est excellente.

Courbe de progression : on en profite de suite, mais la difficulté est bien là
Comme on l’a dit plus haut, la mécanique est plutôt simple et on profite immédiatement du titre… Les règles s’expliquent en une poignée de minutes, et il en faut à peine 5 de plus pour perdre sa première partie. Car oui, le titre est difficile : les aliens débarquent en flux continus, et il est très facile de se faire déborder. Si vous trouvez ça trop simple rassurez-vous : Project : ELITE est livré avec 3 niveaux de difficultés progressifs, vous trouverez bien celui qui vous fera cracher du sang.

La conclusion de à propos du Jeu de société : Project : ELITE [2021]

Auteur Gaetan G.
90

Project : ELITE avait fait forte impression lors de sa sortie en 2018, et c’est donc avec plaisir que nous accueillons sa réédition, commercialisée par Funforge dans notre beau pays. Les règles ont été ajustées à la marge, essentiellement dans l’objectif d’offrir plus de simplicité et de fluidité, mais le principe de base a été conservé tel quel.

Project : ELITE est une sorte de Zombicide sous stéroïdes, où l’on se déplace sur un plateau en validant des objectifs et en tuant des kilotonnes de monstres qui respawnent tout aussi facilement. Chaque manche dure exactement 2 minutes. Petite subtilité, on y peut lancer les dés d’action autant de fois que l’on veut – et donc réaliser de nombreuses fois les actions correspondantes. D’où un rythme absolument frénétique, où chacun lance ses dés le plus vite possible afin d’utiliser en boucle ses diverses armes et/ou pièces d’équipement.

En théorie, le jeu est coopératif. En pratique, il y a de nombreux ratés qui font tout le sel des parties. En même temps, pas facile de mettre sur pied une stratégie d’équipe quand tout le monde a la tête dans le guidon et ne se préoccupe que de ses propres lancers de dés.

Incontestablement, Project : ELITE n’a pas pris une ride et reste toujours aussi bon, plus de 3 ans après sa sortie… D’autant que l’éditeur CMON a pris soin de corriger le principal défaut de la première édition, à savoir des figurines absolument immondes. Le matériel de cette seconde édition est impeccable sur le fond comme sur la forme (si l’on excepte quelques coquilles dans le manuel, mais je pinaille).

Bref, c’est un excellent titre pour tous les amateurs de coopératif, et sans conteste le meilleur représentant du genre pour tous ceux qui recherchent une bonne dose d’adrénaline !

On a aimé

  • Un jeu coop’ vraiment unique en son genre, parfait pour les amateurs d’adrénaline
  • De très belles ‘gurines, qui donnent envie de prendre le pinceau
  • Jouable à 6 (avec des parties qui virent à l’anarchie absolue)
  • Excellente rejouabilité (6 scénarios x 2 plateaux + pleins de builds à tester = beaucoup de possibilités)

On a moins bien aimé

  • Il faut aimer les jeux bien stressants
  • Un mode solo anecdotique
  • Quelques coquilles dans le manuel
  • 60€ pour la V1, 100€ pour la V2. Belle inflation en 3 ans !

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