Critique LocoRoco [2005]

Avis critique rédigé par Bastien L. le mardi 17 janvier 2012 à 17h50

Ca roule !

Le jeu vidéo regorge de concepts aussi simples que géniaux permettant de proposer des expériences de jeu originales pour un plaisir rafraichissant. LocoRoco en fait assurément parti.

Sorti en 2006, le jeu est l'œuvre de Tsutomu Kouno qui va trouver dans la jeune PSP un bon moyen de faire vivre son concept. Kouno propose ici une expérience 2D très colorée à la frontière entre le jeu de plates-formes et de réflexion. Une hésitation entre deux types de jeu qui dessert un peul'expérience au final comme il est dit plus bas. En attendant, on reconnaît au premier coup d'œil la patte nippone sur ce projet du studio Sony Japan responsable de projets atypiques comme ICO (sur lequel Kouno fut l'assistant de Fumito Ueda). LocoRoco s'adresse donc avant tout aux joueurs à la recherche d'expériences différentes des blockbusters survitaminés faisant loi ces dernières années. Cela grâce à une volonté d'enchanter et de relaxer les joueurs qu'ils soient jeunes ou plus expérimentés.

L'idée de LocoRoco est simple : Faire rouler et sauter une grosse boule pour lui faire traverser des niveaux variés. Son traitement peut paraître assez simple mais il recèle un véritable savoir-faire de la part de l'équipe s'en étant occupé. Car dès les premières minutes de jeu, LocoRoco flatte la rétine et on est happé par cette direction artistique très colorée renvoyant forcément à l'enfance. D'autant plus que les petites boules qu'on dirige sont assez mignonnes et drôles renvoyant forcément au Barbapapa de nos jeunes années. Le but du jeu est donc assez simple : On commence chaque niveau avec une petite boule et on devra grossir en gobant des fleurs et tenter de récupérer les 19 autres boules dans chaque niveau. Et ce parce qu'il est possible de diviser la grosse boule en autant de petites boules que de fleurs gobées. LocoRoco, ou la difficulté pour un testeur d'expliquer un jeu-concept... Sur ce principe, s'est bien sur calqué un scénario prétexte où la terre des Locos (les petites boules) a été envahi par des sortes de pieuvres volantes noires polluantes. Il faudra donc terminer chaque monde pour faire pousser des sortes de navets combattant les envahisseurs. Cela se traduit aussi dans les niveaux par des ennemis cherchant à vous diviser voire vous manger. Il faudra soit les éviter, soit leur foncer dessus pour les éliminer.


Il y a plusieurs manière de parcourir un niveau, le finir simplement en se laissant guider, soit en essayant de tout récupérer. A savoir les fleurs, des sortes de petites libellules ou des items planqués pouvant être détenus par des créatures voulant bien les donner si vous êtes assez nombreux. Si c'est le cas, les Locos se diviseront et commenceront à chanter. Cela permet de mettre le doigt sur un des gros points forts du jeu : La musique qui joue un rôle prépondérant dans l'aventure. Généralement on coupe le son assez rapidement dans ce type de jeu. Mais pas là, les compositions fleurent bon la pop acidulée avec une pointe de naïveté enfantine évitant toujours le cassage d'oreilles. Le principe se relaye bien avec le jeu puisqu'on débloque des boules de couleurs différentes avec chacune sa voix et sa chanson, vous pouvez ainsi choisir celle que vous préférez. Cette musique apaisante s'apparente bien aux graphismes du jeu qui sont très colorés avec différentes matières bien rendues dans le jeu. On peut rouler sur des surfaces lisses, des textures rebondissantes ou encore des parties molles qui s'affaissent sous notre poids. Le moteur physique du jeu s'en tire avec toutes ces données de manière plutôt honorable malgré quelques pixellisations apparentes lors de la gestion des contacts. Mais rien de bien grave. En clair, jouer à LocoRoco apaise et on enchaine les niveaux avec plaisir car le concept réussit à bien vider la tête. Donc pour peu que vous accrochez, ce jeu devient une véritable friandise.

D'autant plus que le gameplay est des plus simples. Hormis les menus, on ne joue qu'avec trois boutons ! Pour faire avancer notre personnage, on doit incliner l'écran de la console soit vers la gauche ou la droite grâce aux boutons L et R de la tranche. Appuyez sur les deux en même temps permet aussi de sauter avec différentes intensités selon si vous appuyez longtemps ou non. A vous de jouer avec les inclinaisons de l'écran pour progresser. Cela se révèle vraiment efficace et rapidement intuitif. Ensuite, la touche « rond » vous permettra soit de diviser vos Locos soit de les rassembler selon si la situation s'y prête. Et on peut ici saluer l'excellent level-design du titre qui sublime vraiment le concept de départ. Les 40 niveaux (répartis en cinq mondes) présents sont vraiment différents avec des logiques reprises dans les différents mondes autour de thèmes distincts. Il y a ceux spéciale vitesse, ceux à l'intérieur d'une créature et les niveaux de fin de monde à l'esthétique sombre. Ces différents niveaux bien construits avec leurs musiques distinctes aident encore une fois grandement à l'expérience relaxante du jeu.


Mais comme tout jeu/concept, LocoRoco atteint parfois ses limites. D'abord parce que objectivement, l'aspect très enfantin du titre peut en rebuter plus d'un. Mais même si on accroche, on peut regretter le manque d'ambition des développeurs face à leur titre. A trop vouloir hésiter entre plates-formes et réflexion (mais aussi entre enfantin dans la progression et difficulté dans la collecte d'objet), l'expérience de jeu peut vitre trouver sa limite. Le jeu est beaucoup axé sur la recherche d'objets par le score qui repose aussi sur la rapidité avec laquelle on finit les niveaux. Pourtant beaucoup reposent parfois sur des mécaniques où l'on est surtout spectateur des ingénieux level-designs. La recherche du socre est peu gratifiante et on enchaîne souvent les niveaux avec plaisir mais sans grand enthousiasme vers le milieu du jeu. Il faut malgré tout attendre les touts derniers niveaux du mode aventure pour voir de meilleures idées émerger avec une difficulté plus relevée dans la progression même du niveau et pas seulement pour aller gober une fleur isolée, là où il faut connaître le niveau par cœur pour l'avoir. Si le jeu était le reflet de ces derniers instants, il serai beaucoup plus captivant et bien plus qu'un sympathique titre relaxant. La durée de vie peut donc osciller entre cinq heures comme le double si on veut tout débloquer. Dommage que les à côtés, comme des mini-jeux et une maison à décorer, soient très anecdotiques.

 

La conclusion de à propos du Jeu Vidéo : LocoRoco [2005]

Auteur Bastien L.
70

LocoRoco est donc avant tout un concept, une œuvre vraiment originale qui fonctionne jusqu'à un certain point. On traverse les niveaux avec le sourire aux lèvres car on retombe beaucoup en enfance. Néanmoins le jeu manque quelques peu d'ambition dans la partie plates-formes trop simple et ne propose qu'un challenge aux fans du score. Dommage parce que l'univers et l'ambiance du titre sont excellents.

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