Critique YFL-500 [2011]

Avis critique rédigé par Manu B. le jeudi 8 septembre 2011 à 22h25

Retour sur Isis

"Il connaissait d'elle son nom et quelques détails saillants. C'était une bohème sans emploi ni adresse fixe qui vivait près des quais, dormait chez des amis, dans les recoins obscurs des usines d'aibots ou bien, quand le temps le permettait, dans une tente sur la plage..."

Les romans Mysterium et La Cabane de l'aiguilleur viennent d'être réédités dans la coll. Folio SF. Il ne manquait plus que les nouvelles également présentes dans le grand format de la coll. Lunes d'encre (Denoël) à passer au format poche. C'est donc naturellement que deux d'entre elles le sont dans la coll. Folio 2€ aux éd. Gallimard, ponctuant ce mois de septembre décidément sous le signe de Robert Charles Wilson (Julian vient d'être publié chez DLE).

Le premier texte est YFL-500, l'histoire de Gordo - un artiste transreprésentationiste, quoi que cela veuille bien vouloir dire - plus ou moins en mal d'inspiration et cherchant à retrouver sa muse. Celle-ci se manifeste dans ses rêves. Or, il ne rêve plus depuis trop longtemps, ce qui l'amène à consulter un médecin qui lui propose de visionner la version numérique d'une autre personne. Epoustouflé, Gordo propose de se servir de l'enregistrement pour créer une oeuvre. Le nom de ce fichier de données est YFL-500.
Si l'idée de départ est originale, le développement prometteur, la chute a de quoi décevoir le lecteur.

Le deuxième texte, mariage de la dryade, rappellera des souvenirs aux lecteurs de BIOS. Robert Charles Wilson retourne sur Isis, le monde où Zoé Fisher avait échoué, la planète si toxique aux humains qu'il ne leur suffisait que quelques minutes d'exposition à l'air libre pour mourir à cause des terribles microorganismes environnants. L'histoire reprend des années après la mission originale de BIOS sur la base nommée Villehumaine. Chaia est une jeune femme qui a eu un accident à l'âge de 16 ans, entraînant une régression de son esprit jusqu'à sa naissance spirituelle. A 35 ans, elle a 19 ans d'âge mental. Et elle est sur le point de réépouser son mari. Mais son accident a aussi des répercussions inattendues, notamment lorsqu'elle se déplace hors de la colonie.
Outre le plaisir de retourner sur Isis, cette nouvelle est un texte plein d'une sensibilité chère à l'auteur canadien. Les personnages, et en particulier l'héroine, sont touchants et emprunts d'une grande humanité. Un très beau texte.

La conclusion de à propos du Recueil de nouvelles : YFL-500 [2011]

Auteur Manu B.
75

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas - encore - Robert Charles Wilson, ces deux nouvelles peuvent apporter un éclairage sur son travail. Attachez de l'importance plutôt au deuxième texte, plus représentatif de ce dont il est capable. Enchaînez ensuite avec BIOS, La Cabane de l'aiguilleur, puis Mysterium et enfin toutes ses autres oeuvres. On ne rappellera jamais assez combien c'est un grand auteur.

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