Décès de Danny Steinmann
L'adieu au réalisateur de Savage Streets et de Vendredi 13 chapitre V
Il y a quelques mois, nous perdions le réalisateur de Jason X, le sympathique Jim Isaac. Aujourd’hui, c’est un autre réalisateur de la saga Vendredi 13 qui disparait.
En effet, Danny Steinmann est décédé le 18 décembre à l’âge de 70 ans. On lui doit le fameux Vendredi 13 chapitre V : Une nouvelle terreur, qui est un peu à la franchise Vendredi 13 ce que le Halloween 3 de Tommy Lee Wallace était à la franchise de Michael Myers. Ce cinquième opus était particulièrement osé puisque, attention au spoiler pour ceux qui ne l’ont pas vu, le spectateur apprenait dans un twist génial que le tueur du film n’était pas Jason Voorhees mais un personnage secondaire qui se faisait passer pour le gros de Crystal Lake. Outre cette audacieuse idée qui devait relancer la saga alors que Jason Voorhees était censé être définitivement RIP dans le désormais mal-nommé Vendredi 13 chapitre IV : L'ultime retour, ce cinquième chapitre était sacrément corsé (des mises à mort trash) et s’est imposé comme l’un des films les plus intéressants de la franchise. Sorti en 1985, le film fut hélas un échec tant critique que public qui clotura la carrière pourtant prometteuse de Danny Steinmann.
Danny Steinmann aura aussi marqué la mémoire des cinéphiles déviants en réalisant l'incroyable Les Rues de l'Enfer (Savage Streets, 1983) avec une Linda Blair vénère en justicière traquant ceux qui ont violé sa sœur handicapée et tué son meilleur ami. On lui doit également le pervers et psychologique Les secrets de l'invisible (The Unseen, 1980) dans lequel trois jolies journalistes (dont Barbara Bach) sont confrontées à une force invisible dans une demeure probablement hantée. Peu fier du résultat, Steinmann utilise alors le pseudonyme de Peter Foleg. Enfin, son premier film fut le porno seventies High Rise, sous le pseudonyme de Danny Stone, ce qui peut expliquer les penchants coquins et trash du réalisateur dans ses films suivants, généreux en jolies filles dénudées (et les seins de Linda Blair, ça n’a pas de prix).
Danny Steinmann était le fils du célèbre collectionneur d'art Herbert Steinmann et a tenu une société de production à Porto Rico, produisant des spots publicitaires pour la télévision. On se souviendra de lui pour deux films cultes (ce qui, sur une filmographie de seulement quatre films, est déjà pas mal). Merci à lui.
Petit retour en images (parfois coquines) sur ces quelques films :
The Unseen (1980) :