Critique Drone [2010]

Avis critique rédigé par Manu B. le samedi 27 novembre 2010 à 15h49

War drone (VO et VF)

"Assis sur un rocher, Ian Cormac contempla les informations affichées sur l'écran de son palmtop, sans en mesurer véritablement la portée. Une planète entière venait de disparaître - rayée de la carte - et si le nombre des victimes s'affichait lisiblement, sa véritable signification n'avait rien de tangible. Malgré l'absence de mouvements sur le champ de bataille depuis des années et la rareté de ce genre de cataclysme, un tel bilan ne pouvait pas retenir longtemps l'attention d'un gamain de douze ans..."

Alors qu'il est âgé de 23 ans, Ian Cormac s'est engagé comme soldat dans la SCT, puisque le conflit engagé contre les Pradors s'est terminé il y a quelques années. Il doit se rendre néanmoins sur quelques planètes qui ont été dévastées par les Pradors lors de la guerre.
En même temps, les flash-backs nous ramènent quelques années plus tôt lorsque Ian Cormac n'est encore qu'un jeune enfant, et notamment quand il rencontre pour la première fois le drone de guerre. Sa forme effrayante de scorpion géant le marquera à jamais...

Neal Asher a développé un univers qu'il a exploité dans différentes séries: Polity, Agent Cormac et Spatterjay (dont on connaît déjà L'écorcheur). Alors que Prador Moon décrit le premier contact entre Humains et Pradors, Drone, publié aux éditions Fleuve Noir, est une prequel de la série Polity où, par le biais de flashbacks, nous plonge dans l'enfance de Cormac, le héros de l'autre série, Agent Cormac. Pour résumer, ce roman est l'introduction idéale dans l'univers de Neal Asher.

Pour ceux qui ont lu L'écorcheur l'histoire de ce roman a lieu bien avant. Vous avez pu lire qu'il y a eu une guerre entre Pradors et la civilisation humaine. Vous savez aussi que dans cette guerre, il y a eu des "collaborateurs" qui ont contribué à livrer des humains aux Pradors, comme esclaves (les décervelés) et que l'un d'entre eux s'était caché sur la planète de Spatterjay.
Ici, l'histoire commence quelques années à peine après la fin du conflit. Et Cormac n'est pas encore l'agent froid et dénué de sentiments qu'il deviendra. Ici, vous comprendrez ce qu'il est advenu de son père et comment il est facile de modifier la mémoire d'un enfant. Pour son propre bien.

Ce roman est un roman d'initiation. Cormac y apprend la valeur à la vie, qu'elle soit biologique ou non. Il apprend aussi les horreurs de la guerre, le concept de décervelé et ses conséquences dramatique.

Drone est aussi un roman d'introduction, rythmé et qui ne s'embarrasse pas d'une psychologie parfois superflue. Place à l'action, brute, violente, réaliste.

Un mot sur la traduction: il est toujours intéressant de lire un roman à travers le prisme du traducteur qui, d'une façon ou d'une autre, altère inconsciemment le texte. Ici, cette altération n'est pas pour nous déplaire car le texte de Neal Asher est assez arride. Ce n'est pas un styliste comme Iain M. Banks et il ne s'embarrasse de concepts vertigineux comme Peter Watts. Ainsi la traduction de Patrick Imbert apporte un peu de chaleur au roman, notamment à Cormac, qui apparaît asocial, rigide et presque sociopathe, même quand il se charcute la main. Il apporte même un petit moment d'émotion sur le final.

La conclusion de à propos du Roman : Drone [2010]

Auteur Manu B.
70

Drone est une passerelle idéale pour entrer dans l'univers multiple de Neal Asher (qui compte les séries Polity, Agent Cormac et Spatterjay). L'enfance évoquée ici nous en apprend un peu plus sur la personnalité de Cormac. Ce volet n'est qu'un amuse bouche et les romans suivants combleront certainement les amateurs de romans militaristes et sanglants.

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