Le CNES ouvre ses portes aux OVNI

Les archives officielles ouvertes au public

C'est passé presque inaperçu jeudi dernier (le 22 mars) alors que l'évènement est bien plus puissant que la sortie de la PS3. Le Centre national d'études spatiales (CNES) a mis en ligne ses archives officielles sur les objets volants non identifiés, dans le but de dissiper les accusations de dissimulation d'infos de la part des passionnés du phénomène (et dans un soucis de transparence), des passionnés qui se sont rués sur le site toute la journée, le rendant - encore aujourd'hui - quasiment inaccessible.
"C'est une première mondiale", a déclaré Jacques Patenet, responsable du Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN). Les archives en ligne du GEIPAN contiennent plus de 400 dossiers (1/4 des 1600 cas observés en France) s'étalant de 1950 à nos jours. Le GEIPAN emploie une personne à temps complet chargée de mettre en ligne ces archives qui devraient être complète d'ici la fin de l'année. Le site intègrera aussi progressivement des photos et des vidéos d'OVNI pour appuyer les dossiers.
Aucune des archives du CNES ne sont classées Secret Défense, Mr Patenet peut donc les publier avec comme seul soucis le respect de la vie privée des personnes concernées. L'essentiel des documents étant des procès verbaux de gendarmerie, les noms cits ne sont pas mentionnés. Le CNES se veut être un arbitre impartial entre les témoins et les scientifiques qui n'ont pas du tout la même approche du phénomène. et déclare : "Nous n'avons pas le moindre début de preuve que des extraterrestres seraient derrière les manifestations inexpliquées. Du contraire, non plus".
Le site permet d'effectuer des recherches par région ou département, par dates ou par mots clés. Les internautes peuvent aussi sélectionner des types de cas : "A" comme élucidés et démontrés, "B" comme explication probable sans preuve formelle, "C" comme manquant d'informations et "D" comme inexpliqué en dépit de témoignages solides et d'indices concrets. Un quart des dossiers sont classés en catégorie "D".
La numérisation des documents permet de regrouper des témoignages séparés dans un même dossier. Par exemple, les 800 dépositions récoltées lors de la rentrée en atmosphère d'un fragment de fusée, le 5 novembre 1990, ont ainsi été rassemblées. Ces opérations de tri ont fait remonté le pourcentage de dossiers non élucidés à plus de 14%. Chaque année, il y a entre 50 et 100 cas signalés au CNES dont 10% font l'objet d'une étude approfondie, "Mais seuls quelques dizaines sur les trente dernières années méritent le nom d'ovnis", selon M. Patenet.
Quoi qu'il en soit, vous savez désormais à qui vous adressez si vous apercevez un phénomène étrange un soir dans le ciel...
» Le site du GEIPAN » www.cnes-geipan.fr/geipan/

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