Roman Un Oeil bleu pâle - 14 cm x 22 cm / Le Cherche-Midi

Un Oeil bleu pâle

à propos du roman

  • Format : 14 cm x 22 cm
  • 536 pages
  • Editeur : Le Cherche-Midi
  • Collection : Néo
  • Code Produit / ISBN : 9782749109043
  • Prix public conseillé : 22,00€
  • Date de sortie : 30 août 2007 Il y a 16 ans

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Rappel du synopsis

1830. Landor est un vétéran de la police de New York, désormais à la retraite. Personnage complexe, usé par les années de service et des tragédies personnelles, il répond à l'appel des autorités de l'académie voisine de West Point lorsque la dépouille d'un élève officier, retrouvé pendu, est atrocement profanée. Landor accepte de mener l'enquête et prend pour assistant un élève de West Point sombre et tourmenté, nommé Edgar Poe. C'est le début d'un terrible voyage au coeur des ténèbres pour les deux hommes qui, lancés sur la piste d'un tueur aussi terrifiant que machiavélique, devront affronter leurs propres démons, alors que l'académie entière est prête à basculer dans la folie, 'lundis que les cadavres se multiplient, Landor et Poe pénètrent les arcanes mystérieux de West Point, entre sociétés secrètes et sacrifices rituels, jusqu'à une conclusion aussi stupéfiante qu'imprévisible.
Extrait du livre :
Le récit de Gus Landor
Lazare ayant commencé à puer au bout de quelques jours, pourquoi Leroy Fry aurait-il fait autrement ? Toutefois, lui, personne ne se proposait de le ressusciter dans un avenir proche. En outre, sa famille n'étant pas attendue avant trois semaines, la direction de l'Académie avait comme un problème. Soit on l'enterrait sans tarder - dans ce cas les parents seraient furieux -, soit on le gardait sur terre au risque d'une décomposition avancée. On en débattit un moment et on choisit la deuxième solution. Seulement, la glace était encore très demandée, et le Dr Marquis fut obligé de recourir à une pratique qu'il avait observée maintes fois lorsqu'il était carabin à l'université d'Edimbourg. À savoir que, pour conserver le cadavre, il l'immergea dans un bain d'alcool. C'est donc dans ce dernier que le capitaine Hitchcock et moi-même retrouvâmes le jeune Fry. Tout nu, dans une caisse de sapin pleine d'alcool éthylique. Pour lui fermer la bouche, on avait coincé un bout de bois sous sa mâchoire ; et pour qu'il reste au fond, on lui avait bourré les côtes de charbon. Son nez, cependant, persistait à trouer la surface, et ses paupières refusaient de se fermer. Il flottait là-dedans, l'air plus vivant que jamais, comme si une vague, bientôt, devait le rapporter sur terre. La caisse avait été calfatée, mais pas suffisamment, de sorte qu'on entendait goutter sur le tréteau. D'agressives vapeurs s'élevaient autour de nous, et je pensai que, dans les jours à venir, c'est ce que je trouverais de plus proche de l'ivresse. -Capitaine, dis-je. Vous êtes-vous déjà promené au bord de l'océan ? Il me répondit que oui, à plusieurs occasions. -Je n'y suis allé qu'une fois, continuai-je, et je me souviens d'une petite fille - elle devait avoir huit ans - qui bâtissait une cathédrale sur le sable. En tout point remarquable, d'ailleurs, avec un cloître, plusieurs clochers... un luxe de détails que je ne saurais vous rapporter. Elle avait tout prévu - sauf la marée. Et elle avait beau travailler vite, les vagues arrivaient de toute façon plus vite. Une heure plus tard, cette belle chose qu'elle faisait n'était plus qu'une série de mamelons ensablés. Je fis un geste de la main qui signifiait : table rase.