Comprendre l'espace > Les comètes

Introduction

Du latin cometa et du grec komètês, de komê, chevelure. La comète est un astre nébuleux décrivant autour du soleil une ellipse très allongée ou une parabole, et qui est, le plus souvent, accompagné d’un appendice lumineux appelé queue. Les comètes (astres chevelus) sont généralement de faible éclat : à peine un dixième d’entre elles sont visibles à l’œil nu, et rares parmi ces dernières sont celles qui s’imposent aux regards par leur éclat et leur dimension.

Constitution

Les comètes ont été symbolisées sous l’aspect d’une étoile ornée d’une longue queue. Pour être assez générale, cette apparence n’est pas obligatoire ; ces astres représentent en effet une très grande diversité, mais ils possèdent néanmoins un caractère commun qui est leur nature nébuleuse. Certaines comètes se montrent seulement sous l’aspect d’une masse globulaire aux contours indistincts ; au centre se voit une sorte de condensation plus ou moins marquée, présentant quelque fois l’allure d’un petit noyau brillant. La nébulosité environnant le noyau A constitue la chevelure B, appelée aussi tête de la comète lorsque celle-ci possède une queue C ; on y voit assez souvent des zones lumineuses ou des panaches contournés, de recourbant pour se perdre dans la queue, qui semble l’extension de la chevelure. La queue peut être mince et peu visible, ou bien se présenter avec un développement prodigieux. La grande comète de 1843 avait une queue de 320 millions de kilomètres de longueur ; celle de la comète de 1744 s’épanouissait comme un large éventail à 6 branches, tandis que la comète de Donati, en 1858, présentait une longue queue recourbée en yatagan et ornée de deux aigrettes. La queue d’une comète est toujours opposée au soleil, comme si l’action de ce dernier repoussait une poussière lumineuse extrêmement ténue. Les comètes sont constituées d’une matière très subtile à travers laquelle les plus faibles étoiles se distinguent ; la densité de la matière cométaire paraît être neuf mille fois plus faible que celle de l’air terrestre ; en conformité avec l’observation, cette faible densité implique que les comètes ne sont pas des masses solides. La lumière des comètes a une double origine : lumière solaire réfléchie et diffusée par des particules en suspension au sein d’une masse gazeuse, qui possède elle-même une lumière propre ; on admet que ce milieu gazeux est constitué de cyanogène, d’hydrocarbures, d’hydrogène et d’oxyde de carbone.

Le mystère des comètes

Malgré ces données, les phénomènes cométaires restent encore très mystérieux. On est mieux fixé sur les mouvements de ces astres. Ils circulent autour du soleil sur des orbites très allongées, ellipses ou paraboles, et peuvent s’approcher très près de lui, grâce à la forte excentricité de ces orbites ; dans ce cas ils subissent d’énormes variations. Ces orbites sont distribuées en tous sens dans l’espace, ce qui explique que les comètes peuvent se montrer sur tous les points du ciel et suivent des marches très différentes. Quelques unes de ces orbites ont un développement relativement faible ; on observe ainsi des comètes périodiques qui réapparaissent avec régularité : la plus courte de ces périodes est la comète d’Encke qui revient tous les trois ans ; les autres sont notablement plus longues, et la célèbre comète de Halley ne se montre que tous les 76 ans. Certaines de ces comètes périodiques ont disparu. C’est ainsi que la comète Biéla, découverte en 1826 et dont la période était d’environ 7 ans, parut en 1846 sectionnée en deux fragments qui furent encore revus, mais de plus en plus éloignés l’un de l’autre, en 1852 et 1866 ; à partir de cette dernière date, ils n’ont plus jamais été revus. La comète Brooks, en 1889, se montra également fragmentée, et la photographie révèle souvent des apparences de même ordre dans la structure des queues. Les comètes semblent donc être sujettes à désagrégation, et se phénomène pourrait constituer l’origine de ces corpuscules qui donnent lieu aux étoiles filantes.