Critique Dishonored : La Lame de Dunwall #1 [2013]

Avis critique rédigé par Bastien L. le dimanche 24 juin 2018 à 09h00

Un DLC à en perdre baleine

Testé sur PS3

L'univers créé par Dishonored avait mis tout le monde d'accord à sortie fin 2011. C'est pourquoi l'annonce de DLC permettant de replonger dans la ville de Dunwall avait été plutôt bien accueilli par les joueurs. Alors ? Bon ou mauvais DLC ?

Première surprise, on n'incarne plus Corvo mais son ennemi Daud, le maître des Assassins qui avait porté le coup fatal sur l'Impératrice. Le jeu ne vous propose pas de rejouer l'assassinat de son point de vue mais une histoire parallèle à la vengeance de Corvo. Daud est hanté par cet assassinat et semble en subir les conséquences lui qui se croyait bien au-dessus de ça. Alors qu'il semble rattraper par sa conscience, il reçoit la visite de l'Outsider lui disant que chercher Delilah donnerait un sens à sa vie... Il charge les siens d'enquêter sur ce nom et découvre qu'il s'agit d'un bateau appartenant à un armateur et propriétaire d'un abattoir à baleines (leur huile est la source d'énergie principale de l'univers Dishonored). Ce qu'il cherche se trouve-t-il dans ce bateau ou est-ce lié au seul nom du navire et celui qui lui a donné ? Il sera épaulé par sa seconde Billie Lurk qui lui permettra de comprendre où il mettra les pieds. Cette quête va vous mener sur deux nouveaux lieux (l'abattoir et un autre quartier de Dunwall) ainsi que dans le repaire de Daud au sein des quartiers inondés, déjà explorés avec Corvo. Une aventure assez riche pour un DLC qui prolonge l'expérience Dishonored sans trop la chambouler.

Pour ce qui est du scénario, ce qu'on remarque instantanément c'est que le personnage que l'on contrôle parle. Ce qui fonctionne bien en nous faisant regretter que Corvo n'est pas été doublé... Mis à part cet aspect, le quête de Daud n'est pas franchement originale ni très riche en rebondissements avec une fin est un peu frustrante sachant que le DLC est divisé en deux parties dont on joue ici le premier acte. Mais on apprécie encore une fois de parcourir Dunwall, d'en apprendre plus sur les Assassins, sur le rapport de l'Empire avec la chasse et l'exploitation des baleines. Ces êtres assez monstrueux en apparence sont ici maltraitées au nom d'une industrialisation et d'un capitalisme galopant... On en apprend aussi plus sur les conflits sociaux de l'époque, intensifiés par la peste, qui rappellent bien l'inspiration Royaume-Uni victorien du XIXème siècle. Le rôle de l'Outsider est toujours aussi énigmatique et le personnage aussi charismatique jouant avec la destiné des habitants de l'Empire et se délectant de les voir patauger dans le marasme ambiant. En gros, si vous avez accroché à l'univers de Dishonored, cette plongée aux cotés de Daud dans ce piège à rats de Dunwall est un véritable plaisir afin de poursuivre cette épopée sombre et violente à souhait.

D'autant plus que le gameplay garde sa puissance tout au long des 2 à 4h que vous prendra votre premier parcours de ce DLC. Selon si vous êtes consciencieux ou non. Ceux ayant aimé l'accessibilité du titre avec les objectifs secondaires toujours bien fléchés seront un perdu au début mais ceux aimant l'exploration sans qu'on les prenne par le main seront aux anges. En effet, Arkane Studios a décidé de faire en sorte que les objectifs secondaires, ainsi que les runes et les fragments d'os, se signalent seulement si vous passer à proximité. Notre maître assassin ne dispose pas des mêmes pouvoirs ou équipemenst que Corvo. Ainsi sa vision lui permet de localiser les runes et fragments d'os proches en plus des gardes et objets à travers les murs. Le clignement se fait aussi en figeant le temps ce qui est la meilleure nouvelle option de gameplay. On peut enchaîner les sauts avec classe en se figeant afin de choisir sa destination. D'autant plus que le level-design est bien pensé pour cette technique. Dernier pouvoir, Daud peut invoquer un assassin pour éliminer un garde ou créer une diversion mais leur façon de faire vraiment brouillonne et bruyante fera qu'on hésite à faire appel à eux... Daud dispose aussi de sortes de fumigènes gênant les ennemis et des mines électriques offrant de bonnes alternatives pour les missions.

Pour tout ce qui est du reste, on retrouve ce qui fait la force de Dishonored. On peut jouer de manière brutale et sans pitié comme furtive et discrète afin de n'être qu'un fantôme pour vos ennemis. Les deux nouveaux lieux à explorer sont intéressants et regorgent de secrets et personnages à découvrir offrant une bonne rejouabilité au titre. D'autant plus que le système de fins différentes selon vos actions est encore présent. Vous pouvez donc toujours éliminer les cibles principales ou trouver un moyen de vous en débarrasser sans qu'elles ne perdent la vie.  L'abattoir est vraiment sympa à parcourir du fait de son architecture plus ouverte qu'à l'accoutumée et ses bouchers sanguinaires qui servent de gardes. Enfin on appréciera l'effort fait pour simuler une attaque sur le repaire des Assassins même si on aurait aimé un peu plus d'action...
 

La conclusion de à propos du Jeu Vidéo : Dishonored : La Lame de Dunwall #1 [2013]

Auteur Bastien L.
77

La Lame de Dunwall est un DLC réussit qui prolonge agréablement l'expérience de jeu en offrant la possibilité d'explorer encore plus cet univers si particulier avec un nouveau point de vue. Si la quête de Daud manque un peu d'ambition, le personnage reste charismatique et les lieux visités intéressants. Si vous avez adoré Dishonored, les 10 euros investis valent le coup.

On a aimé

  • Un DLC généreux
  • Un nouveau personnage pour une histoire parallèle
  • L'abattoir de baleines

On a moins bien aimé

  • Pas de grosses prises de risques
  • Histoire convenue
  • Assez court selon votre manière de jouer

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