Critique The Originals [2013]

Avis critique rédigé par Andre C. le samedi 16 janvier 2016 à 12h17

saison 1 : Problème au démarrage

Le moment où une série connaît sa première spin-off est très délicat. D'un côté, il y a évidemment la reconnaissance d'un succès qui est extrêmement gratifiant pour toute une équipe, mais de l'autre, il y a surtout le challenge de concevoir une nouvelle série qui soit suffisamment solide pour perdurer à son tour. Alors que The Vampire Diaries venait à peine de trouver son équilibre, elle devient officiellement une franchise avec le lancement de The Originals. Hélas, l'alchimie a du mal à prendre et ladite franchise a maintenant du mal à tenir debout.

Tout d'abord, la principale différence entre les deux séries concerne la nature-même de ses personnages principaux, autrement dit de son maincast. Ici, nous avons affaire à des vampires au milieu d'autres vampires, il n'est donc pas question de se soucier de dissimuler l'existence de ses créatures aux yeux des humains : nous sommes à la Nouvelle-Orléans et l'ambiance mystique des lieux fait passer les vampires pour de la légende urbaine, donc appartenant au folklore local. La relation entre The Vampire Diaries et The Originals réside dans l'identité de quelques personnages ainsi que dans des éléments mythologiques déjà introduit dans la série-mère.

En effet, la vedette est Joseph Morgan qui incarne (avec un jeu très fade, je dois l'avouer) Klaus Mikaelson, un vampire, mais pas n'importe lequel. Dans The Vampire Diaries, il a été présenté comme faisant partie de la race des Originals : ceux qui seraient à « l'origine » justement de toute une génération de vampires. Klaus et sa famille ayant fait partie des badguys (ou, du moins, chacun des membres avait des motivations ambigus) de The Vampire Diaries, les personnages cohabitaient difficilement au sein de la série : les plans de Klaus avaient trop facilement tendance à être contrecarrés par à peu près tout le monde, mais l'une de ses facultés (si quelqu'un le tuait, tous les vampires créés par lui étaient tués également en raison d'un lien de lignage télépathique) le rendait intouchable. De cette manière, tout ce petit groupe (Klaus, son frère Elijah et sa sœur Rebekah) formait un clan qui menaçait de tourner en rond.

Ainsi, la motivation de Klaus est pour le moins logique : fatigué de ses échecs répétitifs, il retourne dans son fief natal. Or, ce qu'il n'avait pas prévu, ce soit que les nouveaux maîtres des lieux (on note au passage que la moyenne d'âge du casting ne doit pas dépasser 20/25 ans, CW oblige, et pourtant la Nouvelle-Orléans est plus peuplée que Mystic Falls) ne lui accorde pas aussi rapidement son droit au trône. L'axe de The Originals se porte donc sur les intrigues et autres coups montés de Klaus pour regagner ce « fief » : celui qui occupe le trône devenant d'office son ennemi juré. Un angle qui fait passer toutes les intrigues sentimentales et autres triangles amoureux au second plan, alors que cet aspect fait le charme de The Vampire Diaries : cet aspect relationnel et intime entre les personnages est toujours présent (cela fait partie du cahier des charges de la chaîne), mais la série se veut avant tout caractérisée par les imbroglios de ses personnages pour accéder aux pouvoirs. Les imbroglios en question s'avérant si tordus qu'il est difficile de saisir les tenants et aboutissements des machinations orchestrées par les personnages : certains changent de camps plus souvent que d'autres changent de chemises, des alliances sont conclues sans que l'on ne comprenne pas trop la raison, etc.

De cette manière, en enlevant ce trio de la série et développant leur propre univers, The Originals aurait pu relancer l'intérêt de toute la franchise. Or, à partir de ce moment-là, le problème devient plutôt "comment les auteurs vont pouvoir gérer 2, voire 3, séries en parallèle ?": Caroline Dries, showrunner depuis le début, est aussi créditée à la production de The Tomorrow People, et, contrairement à The Vampire Diaries qui est adapté de romans, cette spin-off est une création originale où tout est à construire. La solution choisie aurait dû satisfaire tout le monde : Caroline Dries occupe bien le poste de showrunner sur The Originals, laissant cette fonction à Julie Plic, une de ses assistantes, sur The Vampire Diaries, tandis que sur The Tomorrow People, Dries n'est que consultante, laissant tout le travail à Greg Berlanti.

Hélas, alors que l'équipe avait l'habitude de travailler ensemble, nous les sentons ici débordés et le mot est faible. Avec The Originals, il y a bien entendu une tentative pour faire de The Vampire Diaries une sorte de trademark (la série a repris l'ambiance bucolique, la direction d'acteur et les mêmes gimmicks de mise en scène), mais ce n'est pas suffisant pour autant. À l'issue de cette première cuvée, nous sentons qu'il manque bien quelque chose, comme un personnage haut en couleur pour porter le show sur ses épaules (la famille Mickaelson est sympathique, mais aucun des membres ne fait le poids) ou un vrai souffle dans ses récits pour faire décoller les story-arcs.

La conclusion de à propos de la Série Télé : The Originals [2013]

Auteur Andre C.
45

Si le point de départ aurait pu être intéressant (un teen show porté par un badguy?), cette première cuvée se perd dans des enchevêtrements d'intrigues et de sous-intrigues incompréhensibles. À force de vouloir complexifier les personnages, les auteurs finissent par leur faire perdre toute cohérence et donne, au final, un résultat très brouillon. .

On a aimé

  • L'ambiance mystique de la Nouvelle-Orléans ;
  • Des visages familiers issus de la série-mère

On a moins bien aimé

  • Un casting fade et sans charisme ;
  • Des intrigues très confuses ;
  • Des motivations trop brouillonnes des personnages

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