Critique La porte de Brazenac [2014]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le jeudi 8 mai 2014 à 10h36

Visiteurs du futur

Surpris par un violent orage, le précepteur Damien de Beltoise, en route vers Paris, trouve un refuge chez le baron Pierre de Brazenac, un aimable hobereau à demi-ruiné. Quelques temps plus tard, alors que le jeune enseignant est rentré à la capitale, le baron, dont la santé se dégrade rapidement, se promenant dans son jardin, commence à voir d’étranges phénomènes comme ces enfants sortis de nulle part et montés sur des machines étranges. Poussé par la curiosité, le baron va alors découvrir que sur son domaine  se trouve un porte menant vers un autre monde…

Fruit du travail commun de Leo et de Rodolphe, La porte de Brazenac nous invite à suivre un récit de science-fiction se déroulant au siècle des lumières. Un bon moyen pour développer une intrigue dans laquelle les éléments superstition et croyances populaires  sont aptes à jouer un rôle prédominant. On y voit donc un seigneur à l’esprit ouvert mais isolé se heurter aux peurs de ses paysans, poussés par le responsable local de l’Eglise. Si son intrigue est plutôt bien ficelée, et ne manque pas de mettre en valeur l’affection de Léo pour les phénomènes physiques inexplicables, ce conte de lecture agréable  se pose plus comme un drama agrémenté d’éléments SF (reposant sur le thème de la faille temporel) qu’autre chose, et se situe assez loin des précédents travaux communs de Léo et Rodolphe. Cependant, si cette histoire d’amour entre deux individus que des siècles séparent est loin d’être désagréable à suivre, force est de dire que l’ensemble manque de force et de rythme et se révèle un peu avare en surprises.

Au dessin, Patrick Pion nous offre un travail réaliste soigné et agréable à l’œil, quoique parfois un peu surprenant dans le rendu de ses personnages. J’ai particulièrement apprécié les premières planches, à l’ambiance crépusculaire, presque horrifique, quand Damien de Beltoise arrive au château. Un aspect adulte qui sera, hélas, rapidement abandonné, pour verser ensuite un peu trop dans la bluette télévisuelle. En effet, passé ces premières planches prometteuses, le dessinateur ne parviendra plus à insuffler suffisamment de force à un récit qui, au fil des planches, devient de moins en moins intéressant.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : La porte de Brazenac [2014]

Auteur Nicolas L.
50

Déçu par ce one-shot dont j’attendais beaucoup. Léo et Rodolphe, dont j’apprécie en général le travail, nous propose là un scénario un peu paresseux, s’appuyant sur un thème peu original, et lorgnent décidemment vers un lectorat très jeune (et, par manque d’action violente, plutôt féminin). Au dessin, Patrick Pion fait de son mieux pour insuffler du rythme à un récit trop bonhomme, mais il y parvient rarement. Bref, je n’ai pas vraiment accroché, même si j’ai lu cet album de 74 pages d’une seule traite et sans déplaisir.

On a aimé

  • Une idée de base riche en possibilité
    Tout public
    Un dessin agréable à l’œil

On a moins bien aimé

  • Un scénario guère passionnant
    Le thème éculé de la faille temporel
    Une atmosphère de conte presque mièvre

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