Critique The rise of heraldic beasts [2010]

Avis critique rédigé par Amaury L. le dimanche 14 avril 2013 à 08h10

Les Monty Python se mettent au métal...

Obscur combo britannique ayant à leur actif un EP sorti en 2008, Hark the Herald, Jaldaboath parvient à sortir un album d'environ quarante minutes deux ans plus tard en 2010 qui ne propose que cinq nouveaux titres.

La thématique générale tourne autour des croisades abordées sous une forme burlesque proche de celle des Monty Python dans leur chef d’œuvre, Sacré Graal.

Ce folk métal héraldique, comme l'annonce fièrement nos trois joyaux drilles, fait penser à une farce éphémère, le temps de passer un bon moment entre amis autour de quelques chopines houblonnées. La plupart des morceaux durent environ quatre minutes.

 

Le ton est donné dès le premier morceau, « Hark the Herald », un mélange caricatural de claviers au son infâme, de guitares au rabais et d'un chant parlé moyennement exécuté. Cette tentative humoristique dévoile toutefois un charme inattendu, quelques sourires modestes à l'auditeur, en raison les sonorités amusantes des claviers qui sonnent comme des cors asthmatiques.

« Calling on all heraldic beasts » se confond en médiocrité et on ne s’aperçoit même pas que le titre commence, ni qu'il se termine d'ailleurs, totalement transparent musicalement, même si un hippogriffe menace de nous refaire un « lifting » si on ne lui obéit pas sur le champ.

« Bash the bishop » se poursuit dans la même continuité, un tempo assez mollasson et une atmosphère de kermesse se dégage de l'ensemble.

 

« Seek the Grail » et « Axe wielding Nuns » haussent légèrement le niveau mais le chant très insuffisant empêche d'adhérer complètement à cette farce folklorique sans autre ambition que d'amuser le chaland, et toujours un son potache et des claviers qui semblent sortir d'un jouet pour enfant bon marché. Il manque un ingrédient indispensable afin d'apprécier la musique de nos chevaliers iconoclastes, des compositions plus talentueuses. Dommage car l'image de nonnes maniant la hache à deux mains est plutôt cocasse. Ils ont même osé utiliser un « pouet », une espèce de klaxon de voitures à pédales, pour marquer la cadence dans certains passages plus dynamiques. Si le mauvais goût est un art, Jaldaboah n'hésite à en abuser.

« Jaldaboath » repousse les limites de l’auto-congratulation avec un hymne complètement débile à la gloire du groupe. Voici un extrait traduit : « si tu as un château à défendre, appelle Jaldaboah, si tu as une catapulte en rade, appelle Jaldaboah... ». La musique proposée met en avant un « clavecin » avec un son assez particulier, proche de la « ferraille ».

 

« Bring me the head of Metatron » change de registre avec un chant « black » assez modestement maîtrisé mais une impression désagréable d'entendre toujours la même ligne mélodique folklorique. Pas terrible du tout.

« Jacque de Molay » garde une homogénéité musicale avec le titre précédent, une voix « black » bien à propos dans un titre plus sombre, d'une noirceur et d'une gravité surprenantes de la part de Jaldaboah, qui incontestablement donne du relief à cette galette souvent indigeste.

On conclue par un instrumental inintéressant, « March to cavalry », quelques percussions avec des « cors » d'un classicisme ennuyeux. Par contre, la bonus track, « «Da vinci's code » se révèle le meilleur titre de cet album fantasque, un bon chant « black » renforcé par des riffs simples et efficaces de guitare. On discerne quelques chœurs bien placés. Sans tomber en extase, comme une moule devant un rocher séduisant, on apprécie l'effort.

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La conclusion de à propos du Musique : The rise of heraldic beasts [2010]

Auteur Amaury L.
38

« The rise of the heraldic beast » est un disque potache, musicalement et aussi dans les paroles, avec un humour amusant le temps d'une ou deux écoutes. Après, on constate qu'il est difficile de s'attacher à ce skeud franchement pas terrible en terme d'inspiration et de compositions souffreteuses. Buvez quelques bières et ça peut passer...

On a aimé

  • Ce n'est pas du n'importe quoi.
  • Les morceaux se tiennent.

On a moins bien aimé

  • Lassant après une ou deux écoutes.
  • Marrant surtout en clip.

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