Critique Les cinq derniers contrats de Daemone Eraser [2001]

Avis critique rédigé par Manu B. le vendredi 13 mai 2011 à 22h49

Daemone Eraser

"Dressé sur ses membres postérieurs, ses quatre antérieurs rangés le long des plaques pectorales et abdominales, Lhargo contemple la douce lumière de son soleil natal, Ijina, l'Oeil en Feu..."

David Rosenberg est appelé Daemone Eraser dans le métier. Son métier? Gladiateur. Son truc: descendre dans l'arène et tuer son adversaire. Mais le boucher/guerrier cache une blessure qu'il traîne depuis quelques années. Sa femme est plongée dans le coma et l'enfant qu'elle portait est mort. David aussi est mort, mais son esprit numérisé a été restauré et injecté dans un corps cloné. Autant dire que le vrai David Rosenberg n'existe plus et qu'il ne reste qu'une version beta de lui-même. Il entretient sa peine immense en s'infligeant tous les jours le spectacle de contempler son épouse. Son corps préservé est exposé dans son appartement. Il peut ainsi attiser sa tristesse et sa solitude. Il a cependant à son service deux gardes du corps. L'un, Gilrein est un homme-chat, pilote émérite et spécialiste dans le traitement de données. Illégal, si nécessaire. L'autre est une überkriegerisch, humanoïde proche de l'être humain mais modifié pour le combat rapproché. Une machine de guerre douée pour le sexe également.
Un jour, le guerrier Lhargo, un Alèphe, l'une des créatures les plus secrètes mais les plus influentes des sept systèmes, l'approche et lui propose un marché tout ce qu'il y a de faustien: il peut ramener sa femme à la vie en échange de l'exécution de cinq contrats. Une vie contre cinq...

C'est sous le titre Daemone que le roman Les cinq derniers contrats de Daemone Eraser est réédité aux éd. Le Belial', dix ans après sa première parution. Cette nouvelle édition, pour ceux qui avait lu la version originale, est notamment augmentée de plusieurs parties qui concernent Lhargo et le passé de Daemone, ce qui donne une perspective nouvelle à l'histoire. Violence, sexe et dépaysement en perspective.

Ce roman est un hommage aux romans des années 60 et 70. C'est l'auteur qui l'écrit dans la courte interview qu'il accorde à Olivier Girard à la suite du roman. En effet, on retrouve du Jack Vance dans ces aventures aux environnements exotiques. On se ballade aux quatre coins de l'espace, que ce soit sur un océan d'acide ou dans les favelas de Coban au Guatemala. L'idée est bien de dépayser le lecteur en le plongeant dans un décor très différent.
On trouve aussi des créatures qui sortent du quotidien. On pense aux pulps lorsque Thomas Day nous décrit le Kaïlinh de 9800 tonnes, une sorte de dragon marin ou bien aux androïds Nexus 6 de Philip K Dick (Blade Runner) à l'évocation des überkriegerisch.
Et que dire du cafard cosmique Lhargo ?

Les cinq derniers contrats de Daemone Eraser est un space opera assez brutal, un mot un peu fort, en vérité, plutôt viril, qui sent la sueur, le sexe et le sang mais il y a quelque chose de subtil qui n'apparaît qu'en fin de roman. Et fait, on commence à connaître l'auteur: rien n'est gratuit chez lui, même dans la violence.
On apprend (peut-être ?) aussi que ce roman fait partie d'une future fresque de SF assez ambitieuse que composent déjà un certain nombre de nouvelles (parmi les 90 qu'Alain Sprauel a dénombrées...) où apparaissent quelques uns des personnages. A suivre de très près, donc.

La conclusion de à propos du Roman : Les cinq derniers contrats de Daemone Eraser [2001]

Auteur Manu B.
80

Thomas Day a écrit de la science-fiction. Si, si. Les cinq derniers contrats de Daemone Eraser fait partie de ses premiers romans. Retravaillée, complétée, sa réédition vous permettra de (re)découvrir que l'auteur français savait aussi écrire du bon space opera survitaminé, dans la grande tradition des westerns galactiques.

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