Critique Balafrée [2010]

Avis critique rédigé par Manu B. le dimanche 1 août 2010 à 19h45

Orkhaïs et compagnie

"Malken courait. A perdre haleine. Mobilisant toutes ses réserves d'énergie.
Elle sortit de la lisière des arbres, s'engagea dans une prairie de coquelicots, de tulipes et d'astilbes bleutés..."


Brise-espoir est la prison où Balafrée a grandi. Et aujourd'hui, la jeune femme a réussi à s'en échapper. Du moins, jusqu'à ce que les gardes la rattrapent, et au bruit qu'ils font derrière elle, cela risque de ne pas tarder. Mais, fidèle à son mantra, elle ne renonce jamais. Après maints détours, elle ne peut nier l'évidence: ses geôliers l'ont coincée. Retour à la case départ, elle s'attend déjà à la correction. Or, au moment où les six gardes vont la violer, l'Orkhaï sort de la forêt pour les massacrer...

Michel Robert est l'auteur des séries de L'Agent des Ombres et de La Malerune. Publié aux éd. Fleuve Noir Rendez-Vous Ailleurs, Balafrée est le premier d'une nouvelle saga, celle dont l'héroïne est... Balafrée.

Dans un univers qui, nous dit-on, ressemble au World of Warcraft (trois continents, dont un appartenant à l'Alliance, l'autre à l'Empire et le troisième s'avérant "neutre"), Malken est donc cette nouvelle héroïne à qui la vie n'a rien pardonné. Cette sang-mêlée (une Nashaï) est enfermée dans une sorte de camp pour femmes, au milieu du continent ennemi (L'ennemi, c'est l'empire humain, les amis ce sont les Clans). Or si elle a été faite prisonnière quand elle était enfant, c'est aujourd'hui une jeune femme qui aurait été belle si son visage n'était pas strié d'une horrible balafre. Tiens, tiens, ça ne vous rappelle pas une certaine Cendres ?

Ce qui est étrange dans cet univers, c'est qu'il ne respecte aucun des codes habituels de la fantasy habituelle, du moins telle que les rôlistes la connaissent. Les Clans sont composés de races généralement ennemies. On y trouve Orkhaïs et Elfes de lune (et même que certains osent former des couples contre nature), Trolkhs, Norgulls et Taerins, les équivalents de nos orcs, elfes de la nuit, trolls et taurens.
Le contexte est simple: les méchants humains sont en train de gagner du terrain sur les terres des Clans. La situation est critique d'autant que parmi l'empire, se trouvent de puissants mages aux pouvoirs effrayants. Par un affreux hasard, Malken, qui était aux mains des humains, est une sorte d'élue, mais ces imbéciles d'humains n'ont jamais remarqué le potentiel de la Nashaï pendant qu'ils l'avaient sous la main. Ils vont donc tout faire pour la capturer.

Pour être honnête, les personnages ne sont pas d'une profondeur exceptionnelle (même Malken qu'on a envie de baffer de temps en temps) mais est-ce nécessaire lorsque les Clans passent leur temps à faire la guerre ? Non, incontestablement non.
Ce roman n'a pas pour vocation de vous apitoyer sur tel Orkhaï ou tel elfe de lune. Les longs chapitres décrivant les combats (très détaillés encore que, parler de "mawashi geri" serait plus parlant que "coup de pied fouetté") à comparer à ceux, plus courts, de "psychologie", illustrent la tendance.
C'est assez bourrin: il y a du sexe, de la castagne, des raids, des missions, des poursuites, du sang, des larmes et des objets non identifiés (en particulier un Orkhaï qui fume le cigare).
Donc du second degré. Divertissement garanti.

La conclusion de à propos du Roman : Balafrée [2010]

Auteur Manu B.
60

Balafrée est le premier volet qui annonce une future saga aussi brutale que décalée. Il régalera les amateurs de fantasy pas très subtile mais musclée et très divertissante.

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