Critique I'll Never Die Alone [2010]

Avis critique rédigé par Vincent L. le vendredi 24 avril 2009 à 14h50

Une honte...

Il existe des films qui font relativiser toute une culture cinématographique, des "trucs" tellement infames et honteux, artistiquement parlant, qu'ils font passer la série Z la plus mauvaise pour un bon divertissement. I'll never die alone n'est même pas de cet acabit, il est en effet clairement en dessous, à un niveau tel qu'on ne peut même pas en parler comme d'un film, voire comme d'une simple oeuvre. I'll never die alone, ce n'est même pas du cinéma, c'est tout simplement la chose la plus honteuse qu'il m'ait été donné de voir jusqu'ici.

Fermez les yeux, inspirez longuement, fouillez dans votre mémoire pour y trouver ce qui vous sert de daube de référence. Quelle qu'elle puisse être, elle devait tout de même ressembler à un semblant de film : les acteurs jouaient mal ? oui, mais ils essayaient de jouer quand même ; le scénario était nul ? oui, mais il y avait un semblant de script qui servait de base ; c'était mal réalisé ? oui, mais c'était tout de même réalisé. I'll never die alone, ce n'est même pas ça. Ni joué, ni écrit, ni réalisé, ni même pensé à quelque niveau que ce soit, ce machin n'est ni plus ni moins que la concrétisation du fantasme d'un type qui voulait s'offrir quantre actrices pornos pour se payer un trip de viol collectif sous couvert de mettre en image un long métrage.

Ne tirons tout de même pas sur les ambulances, I'll never die alone est un film à très petit budget. Il n'est donc pas nécessairement choquant d'y trouver des images dégueulasses prises par un camescope bas de gamme. Plus ennuyeux est quand même ce nihilisme merdique d'un réalisateur incapable de faire un montage. Loin de vouloir se prendre la tête à apprendre à utiliser ne serait ce que Windows Film Maker - pour citer le plus accessible - Adrián García Bogliano a simplement posé sa caméra ici et là et laissé tourner. Une petite trentaine de plans séquences fixes et immobiles composent ainsi la quasi-totalité d'un film dans lequel quatre actrices que l'on devine venir du milieu du hard s'affairent tant mal que très mal.

Problème des prises de vue au camescope : une impossibilité totale de tourner des dialogues en milieu extérieur à cause des divers parasites sonores que sont le vent ou les bruits de la nature. Aucune parole n'émaillent donc ces plans séquences extérieurs (quatre-vingt pour cent du film) dans lesquels la bande sonore se limite à deux choses : des bruits d'oiseaux ou des respirations. Imaginez-vous donc un film où pendant cinq minutes - montre en main - vous allez regarder un actrice se fumer entièrement une cigarette sur un fond sonore forestier. Ce n'est que ça, I'll never die alone...

Attaqué nerveusement par ces trois premiers quarts d'heure, le spectateur finit par être soulagé de voir commencer le fameux viol collectif tant vendu par l'affiche (un comble !). C'est alors que le cauchemar prend toute son ampleur alors que le réalisateur se met à sombrer dans le porno pur et dur. Vingt minutes durant, nous allons assister à une sorte d'Emmanuel en Argentine dans lequel quatre filles vont gouter aux joies offertes par ces mâles virils qui les ont enlevés. Mais amateurs de pornos, passez votre chemin car même un banal film de cul possède un semblant de montage. Ici, ce sont quatre plans fixes qui sont utilisés - comme durant tout le reste du long-métrage, pourquoi changer ? - sur une bande sonore de respiration censer montrer peut-être la peur des filles, peut-être l'excitation des mecs, allez savoir... ni choquante, ni excitante - parfois risible comme lors de la grotesque séquence de fellation sur un fusil à pompe - cette pauvre scène de cul s'avère minable et misérable à tous les niveaux.

Vient enfin, car nous ne sommes pas encore au bout du machin, le fameux retournement de situation tellement prévisible où nos quatre greluches vont se venger de leurs méchants agresseurs en les tuant (mince, je vous ai dévoilé la fin...). Filmé de manière fixe - encore et toujours - avec ce putain de bruit de forêt en fond sonore, I'll never die alone ne se paye même pas le luxe d'un final violent. Certes, il y a de l'hémoglobine, mais le tout est tellement mou, lent et fixe - fixe surtout - que l'on ne finit que par attendre un chose : la délivrance offerte par le générique de fin !

La conclusion de à propos du Film : I'll Never Die Alone [2010]

Auteur Vincent L.
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I'll never die alone, ce n'est pas du cinéma, ce n'est qu'un truc honteux qui a, par je ne sais quel miracle, réussi à se faire distribuer. Même un film de famille filmé au Super 8 est en tout point artistiquement plus intéressant que ce machin sans intérêt.

On a aimé

  • Rien, ce n'est même pas du cinéma.

On a moins bien aimé

  • Tout, absolument tout.

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