Critique De la terre à la lune #1 [1865]

Avis critique rédigé par Bastien L. le lundi 8 septembre 2008 à 14h27

Un petit canon pour la route ?

Après avoir exploré le centre de la Terre, Jules Verne s’attaque un an plus tard (en 1865) au ciel avec un périlleux voyage vers l’astre des nuits.
Roman d’anticipation faisant parti des plus populaires qu’il ai écrit, De la Terre à la Lune raconte la reconversion d’un club (le Gun Club de Baltimore) d’artilleurs aux Etats-Unis qui s’ennuyant à la fin de la guerre de Sécession retrouve la raison d’exister après que leur président, le charismatique Impey Barbicane montre la Lune comme objectif. S’en suit les préparatifs assez énormes d’une entreprise extraordinaire dans la plus pure tradition des écrits de Jules Verne. Autant le dire tout de suite,le principale défaut du roman résulte dans le fait que l’on assiste qu’aux préparatifs et que le voyage en lui-même sera raconté dans Autour de la Lune (1870), autant dire qu’on reste un peu sur notre faim. D’autant plus que le côté vulgarisateur de Verne fait un peu vieillir ses romans car si certains passages sur les avancés de la science en 1865 sont intéressants, ils sont loin d’être passionnants sauf si on étudie sous un aspect historique mais encore faut il avoir un peu de fibre mécanique et scientifique. En effet, sont abordés les avancées de l’artillerie, de la balistique, de l’astronomie ou de la sélénographie (étude de la surface de la Lune)… Le roman n’est donc pas accessible à tous et pourrait rebuter les plus jeunes dont on pense souvent qu’ils sont les plus à même d’apprécier l’œuvre de Verne.
Malgré cela, Verne reste Verne avec ses voyages extraordinaires qui restent assez passionnants quand le côté purement scientifique est mis à part. L’idée d’exploration spatiale associée à un énorme canon est quand même assez bonne, de plus le style de Verne s’améliore ici avec parfois une légèreté très plaisante apportant un humour contrastant avec les grands exposés scientifiques. Un humour qui apparaît au travers du personnage de J-T Mason, le trop enthousiaste secrétaire du Gun Club qui s’associe bien avec le Français Michel Ardan (qui doit son existence au photographe Nadar, ami de Verne) explorateur et touche-à-tout scientifique intrépide qui font oublier l’autre grand personnage : Barbicane. Typique héros vernien, une force froide sans jamais aucun débordement émotionnel, un héros digne de l’ère industriel mais auquel les générations actuels ont du mal à s’attacher, dommage. Cette fois-ci, Verne introduit aussi l’idée de rivalité avec le capitaine Nicholl, spécialiste des armes défensives et donc ennemi déclaré de Barbicane qui s’élèvera seul contre l’entreprise de ce dernier ce qui complètera le roman qui est au final suite de discussions et de préparatifs agréables à suivre mais jamais trépidant comme doit l’être le voyage lui-même. Il est aussi intéressant de voir comment le progrès à travers la science est mis en avant jusqu’à en devenir raison internationale : Toutes les nations et plus particulièrement les Etats-Unis se passionnent pour l’entreprise scientifique de Barbicane comme en témoigne les siennes de liesses du peuple entier américain pour l’imminence du lancement. Tous les peuples de toutes les nations centrées sur un intérêt scientifique commun (qui efface la guerre puisqu’ici l’artillerie prend un aspect scientifique voir moral) montrant l’amour de Verne pour la science et la place qu’il veut lui donner.

La conclusion de à propos du Roman : De la terre à la lune #1 [1865]

Auteur Bastien L.
70

Un roman qui laisse certes sur notre faim mais qui est vraiment plaisant à lire quand bien même il faut s’accrocher face aux exposés scientifiques d’un auteur passionné. Tout cela servi par un ton léger et des personnages enfin accrocheurs.

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