Critique Le chant de Kali [1999]

Avis critique rédigé par Lucie M. le lundi 29 août 2005 à 11h48

Aimerais-tu connaître Calcutta?

« Il y a des lieux maléfiques qui ne devraient pas exister. Il est des villes malfaisantes où l’on ne peut demeurer. Calcutta est de celles-là. Avant Calcutta, pareille idée m’aurait fait rire. Avant Calcutta, je ne croyais pas au mal, et surtout pas comme s’il était une force indépendante des hommes. Avant Calcutta, je n’étais qu’un imbécile. »
Voici les premières phrases du Chant de Kali, reprises également en quatrième de couverture. Certes se sont de belles phrases annonciatrices d’ondes maléfiques, de douleurs inépuisables ou de terreurs inavouées ; pour autant, hors la description inégalable de Calcutta et de la culture Hindouiste, le récit de Dan Simmons manque légèrement de dimension horrifique. Certes on pourrait arguer, pour tempérer la lacune d’ampleur du récit ou des faits qui en incombent, que le Chant de Kali n’est que le premier roman de Dan Simmons. Pourtant mon aspiration envers ce roman était des plus volontaires et pour tout vous dire c’était la première fois que je lisais du Dan Simmons.
Ce qui m’a poussé à lire en particulier le Chant de Kali c’est sa prétention à être un récit d’épouvante et de plus j’avais envie de redécouvrir la culture religieuse hindouiste. Toute cette mythologie déiste, qui nous paraît à nous, Européens, des plus fantastiques, est des plus attirantes. Et surtout Kali, déesse de la mort ; pourvues de quatre bras, au tempérament sombre et terrifiant. J’avais lu aussi, et il y a de cela un certain temps déjà, la nouvelle de l’auteur Poppy Z. Brite qui rendait hommage au Chant de Kali et par la même occasion à Dan Simmons (le bienfaiteur littéraire de Poppy). Cette nouvelle se nomme « Calcutta, Seigneur des nerfs » et elle figure dans le recueil les Contes de la Fée Verte. Cependant cette dernière est bien plus gore et plus trash que le roman de Dan Simmons. À la sauce Brite!!
Néanmoins la construction du roman est des plus exemplaires. On remarque, et on apprécie, que Dan Simmons s’est documenté efficacement sur son sujet et il nous mène légèrement par le bout du nez en ce qui concerne l’hypothétique énigme à propos de l’étrange culte voué à Kali. On arrive à se demander où il veut en venir grâce à des savantes dispersions d’informations ; qu’il nous distille au compte goute par le biais de certains personnages. Ce sillon d’indications se réalise par certains propos ou actes qui nous laissent interrogateurs. De plus il décrit avec finesse le rapport qui existe entre le mal profond de l’homme, sa violence, et entre le fait que certains religieux se permettent de faire des choses ignobles au nom de leur croyance.

La conclusion de à propos du Roman : Le chant de Kali [1999]

Auteur Lucie M.
65

Pourtant, et comme je le disais plus haut, tout cela manque d’effroi et de tension horrifique. Amatrice d’auteurs tels que Graham Masterton ou de Stephen King , je trouve que Dan Simmons n’est sûrement pas un maître de l’horreur et cette réputation qu’il cultive malgré lui est à mon avis un peu surfaite. Cependant je ne peux le confirmer car il me reste de nombreux romans de ce dernier à découvrir. Malgré tout, le Chant de Kali est une lecture à découvrir grâce à son côté descriptif très bien prononcé et grâce à sa construction narrative de très bonne qualité.

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