Rencontre avec Neil Marshall
Bifff 2008 : interview du réalisateur de Doomsday

C'est lors du festival du Bifff 2008 que nous avons pu rencontrer le réalisateur de Doomsday : Neil Marshall. Alors que le DVD devrait débarquer ce 22 octobre 2008, c'est le moment idéal pour nous de revenir sur ce film est de rendre hommage à ce réalisateur anglais qui en trois long-métrages a réussi constamment à nous surprendre.


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Scifi-universe : De Dog Soldiers à Doomsday, on a pu voir qu’il y a toujours une femme assez robuste. C’est volontaire ?
Neil Marshall Absolument ! En tant que réalisateur de films, je ne suis pas intéressé par des cris pathétiques… Des femmes qui ne savent que hurler… J’aime les femmes fortes, comme dans Alien, Terminator. J’aime les femmes dans ce genre de films.
Le personnage de Ripley dans Alien, est-il celui que vous aimez le plus ?
Oui ! Je pense que c’est la mère de toutes les femmes fortes dans les films. Je me souviens que c’était tout une histoire quand le film Alien est sorti… Le fait que le héros soit une femme. Vraiment toute une histoire… Mais pourquoi ? C’était certainement inhabituel… Mais c’était super. Et ça a bien marché dans l’histoire.
Dans Doomsday, on a la sensation que vous êtes fans des films des années 80. Je pense à des films comme Mad Max, New York 1997 ou des films italiens de séries B comme ceux de Sergio Martino ?
Oui, je suis fan de ces films de série B italiens traitant de l’apocalypse… Mais j’aime les trucs fous. Cette période particulière de « conception de films » est, selon moi, une période pleine de nouvelles idées, de fraicheur… Entre 1979 et 1985, tant de super films sont sortis. Alien, puis Mad Max, Conan, E.T., New York 1997, L’empire contre attaque, les aventuriers de l’arche perdue. Tant de films géniaux. Donc oui, c’était une immense inspiration pour moi. J’avais beaucoup de chance… J’avais 12 / 15 ans à l’époque… C’est l’âge idéal pour découvrir ce genre de films qui m’ont ensuite inspiré.
On aurait pu penser que vous auriez essayé de refaire vos scènes favorites dans vos films. Comme la poursuite de voitures de Mad Max.
Oui, c’est vrai que j’aurai pu, mais je n’ai pas voulu. Par exemple, j’ai intégré de vieilles voitures britanniques qui n’ont eu de sens que pour les Britanniques. Pas pour le reste du monde. Mais je n’ai pas voulu refaire la même séquence. J’ai par exemple créé une course poursuite vue de l’extérieur, mais avec un combat de « flingues » vu de l’intérieur. Je n’ai pas voulu copier une séquence issue d’un autre film. Il y a dans Doomsday des voitures britanniques, des personnages britanniques et même une attitude britannique.

Vous passez de Dog Soldiers à Doomsday… Quel est votre secret ?
Je n’ai pas de secret du tout. Je fais juste des films que j’aurais envie d’aller voir. J’ai envie de voir des films d’horreur donc je les réalise. C’est vraiment un désir égoïste. Si j’étais adolescent aujourd’hui, c’est le genre de films que je voudrais voir.
Le film ayant une atmosphère très années 80. Pensez-vous que les jeunes peuvent vraiment l’apprécier ?
Non, je ne pense pas qu’ils l’aiment parce que c’est les années 80. Mais, pour moi il était important que ça fasse référence aux années 80. Pour le reste, je pense que les jeunes vont l’aimer parce que c’est un bon film d’action avec de vraies cascades et non des effets en CGI.
Je ne suis toujours pas certain que les plus jeunes aiment beaucoup cela.
Non, je ne m’attends pas à ce que cela leur plaise parce qu’ils sont nés dans les années 80, mais ils portent des vêtements de style des années 80. Ils n’en sont pas conscients, mais ils les portent. Le but est de leur ouvrir les yeux sur ce qui s’est passé avant. Leur montrer que c’est aussi cool, mais d’une façon différente. Comme les années 60 que maintenant beaucoup trouve « cool ». Les années 80 n’étaient pas cool quand on y vivait, mais maintenant ça l’est.
Êtes-vous producteur de « The Descent 2 » ?
Non.
Avez-vous vu le script ?
Je ne suis pas impliqué dans le film
C’est difficile pour vous de voir votre film réalisé par quelqu’un d’autre ?
Ce n’est pas facile, mais le film est entre de bonnes mains. Les gens qui le font sont les bonnes personnes. Ce n’est pas facile, mais c’est OK.

La musique est très importante dans vos films. La musique de Descent est belle, ainsi que celle de Doomsday. Faites-vous attention à cet aspect ?
Oui, je fais très attention à la Bande originale du film. Je veux que la B.O. soit si bien que j’irais acheter le disque si ce n’était pas la musique d’un de mes films. Je veux la musique qui va le mieux avec mon film. Dans Doomsday, j’ai fait quelque chose que je n’avais jamais fait avant : mettre des musiques électroniques, très années 80, mais aussi de la musique orchestrale pour les scènes d’action. C’est vraiment un boulot énorme, mais cela rend bien et j’adore.
Vous avez d’autres projets après Doomsday ?
Oui, je travaille sur un projet qui s’appelle « Drive ». C’est un film se déroulant à Los Angeles. C’est un cascadeur spécialisé en cascade de voiture qui est en fuite. Je ne l’ai pas écrit, mais ce qui est fascinant c’est que l’auteur, qui l’a écrit, ne conduit pas alors que c’est un film sur les voitures et les courses-poursuites.
Une autre question, parce que je suis curieux. Le budget de Dog Soldiers est vraiment bas alors que Dooms Day semble plus important. Est-ce différent ?
Oui, il n’est pas énorme, mais il est plus gros.
C’est difficile ?
Non, ça ne change rien. Le script dépend du budget. C’est juste un challenge.
Merci beaucoup pour vos films.
Je suis content que vous ayez aimé.

Auteur : Richard B.
Publié le mercredi 22 octobre 2008 à 14h00
Source : scifi-universe

Diaporama photo : Doomsday [2008]

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Commentaires sur l'article

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    Dog Soldiers, The Descent, et Doomsday, sont des films de bonne facture effectué par un réalisateur Britannique qui n'a rien à envier aux américains hormis le budget !!!
    ulm, le 22 octobre 2008 15h56
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    Très bonne interview. Merci pour les infos.

    Si je peut me permettre...

    Je ne voudrait pas être insolent. Mais il faudra vraiment un meilleur anglais pour vos interviews. Malheureusement ça en devient ridicule à écouter à la longue.
    Sidy, le 18 mars 2009 00h11

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