Plenilunio arrive ce mois-ci en France
Grosses épées, combinaisons de cuir moulantes...

Les Editions Sans Détour, ce n'est pas que L'Appel de Cthulhu 7ème édition. En effet, même si leur produit phare fait parler de lui au point d'éclipser quasiment toutes les autres productions, l'éditeur continue malgré tout à développer son catalogue en proposant d'autres jeux, qu'ils soient originaux ou traduits. C'est ainsi qu'arrive ce mois-ci en France Plenilunio, traduction d'un jeu de rôle espagnol, lui même adaptation de Malefic time, un cycle de livres signé par le grand Luis Royo et son fils, Romulo.

Fin du monde, disent les plus pessimistes. Fin du ciel, disent les plus optimistes. D’une façon ou d’une autre, ce qui est sûr, c’est que les êtres qui marchent parmi nous, solaires et lunaires, sont impliqués. Il se peut qu’au début ils essaient de passer inaperçus, de dissimuler leur influence, mais il y a longtemps que cette mascarade a pris fin et ils n’ont plus peur de se montrer à nous autres, minuscules humains intimidés par leur grandeur. Néanmoins il est clair qu’ils ont un rôle à jouer dans la fin du monde… Plenilunio vous emmène dans un monde où s’affrontent de grandes puissances, des êtres surhumains pris dans une lutte qui scellera le destin de l’univers. Mais les humains ne sont pas en reste, et certains individus exceptionnels deviendront les éléments-clés des événements à venir : les pionniers. Vous.

Sur Scifi-Universe, on n'avait quand même pas des masse aimé Malefic time (en tout cas le premier volume du cycle, Apocalypse). Certes, le livre était une petite merveille visuelle (d'autant plus quand on apprécie le trait particulier de Luis Royo), mais pour le reste, c'était finalement assez médiocre : histoire inintéressante accumulant les clichés jusqu'à la limite du kitch, narration chaotique rendant la lecture peu agréable,... (voir la critique complète ICI).

La sortie du jeu de rôle va t-il nous permettre de revoir ce jugement ? Ce n'est pas à exclure, car le premier tome ne faisait que présenter les bases d'un univers, certes peu original, mais suffisamment léger pour pouvoir être exploité de façon originale dans un jeu de rôle. Et puis, surtout, on retrouve dans le livre de base les illustrations de Luis Royo qui, clairement, donnaient à l'univers toute sa personnalité.


Premières impressions sur le livre : ça claque ! 220 pages tout couleur, une maquette élégante, des illustrations de Luis Royo en quantité (et heureusement, parce que les quelques unes qui ne sont pas de lui sont franchement moyennes). Bref, l'objet est beau. Bien sur, il faut adhérer au style du dessinateur pour apprécier, tant à son style graphique qu'à sa manière de représenter les femmes (peu voire pas habillées, toujours dans des poses sexy et suggestives). Après les polémiques sur Bimbo ou One%, on verra comment la communauté de joueurs réagira à ça, mais ceci est une autre histoire...

Le background s'appuie sur un pitch post-apocalyptique. En 2020, une apparition "publique" fait découvrir à l'humanité l'existence de créatures surnaturelles antagonistes : les Solaires et les Lunaires. Alors que le monde est ravagé par une épidémie et que les structures sociales s'effondrent, les hommes se retournent alors les uns contre les autres et achèvent de détruire leur civilisation. Vingt ans plus tard, l'humanité se débrouille comme elle le peut pour survivre, alors que les Solaires et les Lunaires continuent leur guerre sans vraiment se soucier d'elle.


Les livres se focalisaient sur le destin d'un personnage, Luz (que l'on voir en couverture du jeu), capable de changer cette situation et de sauver l'humanité. Toute la question est maintenant de savoir quelle place le jeu laisse aux personnages dans ce contexte. En effet, l'oeuvre originale met en scène un personnage qui va sauver le monde et qui, a priori, n'a pas vraiment besoin d'aide. Une problématique que l'on retrouve dans de nombreuses adaptations en jeux de rôle (Star Wars et Seigneur des Anneaux  en tête pour ne citer que les plus connus), et qui se doit d'être astucieusement contournée pour que le jeu reste ludiquement intéressant.

Le système de jeu, quant à lui, s'appuie sur quelque chose de très classique : on lance autant de D6 que sa valeur d'attribut, les faces 1-2-3 sont des échecs, les faces 4-5-6 sont des réussites. La petite originalité se situe dans le fait que le maître de jeu lance autant de D6 que la difficulté, chacun de ses succès annulant celui du joueur. A voir, dans la pratique, si cela fonctionne bien (et s'avère fluide) mais dans l'ensemble, le tout ne semble pas receler de grandes originalités.


Bref, malgré les mauvaises premières impressions liées à l'oeuvre d'origine, Plenilunio donne malgré tout envie d'être testé. A noter que le livre de base propose un premier scénario (Fins et Commencement) qui devrait permettre une bonne immersion. De plus, pour les deux cent premières précommandes sur leur site, les Editions Sans Détour offrent aux acquéreurs un livret contenant deux scénarios. L'éditeur propose également un kit d'introduction en PDF afin d'en savoir un peu plus sur le jeu (téléchargeable ICI)

Plenilunio coûte 36€. L'écran de jeu est également disponible au prix de 12€ (il n'est accompagné d'aucun accessoires).

Auteur : Vincent L.
Publié le lundi 13 juin 2016 à 09h00
Source : Communiqué de presse

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