Présentation de Black fleet, un jeu pas fantastique mais presque...
Black Fleet, fourberies en stock...

Voici une présentation critique de jeux qui ont traversé notre espace-temps, nos tables gravitationnelles, mais qui sont à la frontière du fantastique, mais pas complètement alors, on vous en parle simplement. On commence par Black Fleet de l'éditeur Space cowboys :


Pirates, frégates et fourberies !


Incroyable, la fille du gouverneur a été enlevée. Vous levez votre flotte pour lui porter secours et payer la rançon exigée. Il faudra piller, aborder, marchander afin d'accumuler des doublons et devenir le roi des mers caribéennes. En serez-vous capable ?



Pas un matériel de pacotille.


Black fleet séduit par la qualité de son matériel, de jolis bateaux en plastique, des doublons en métal, un grand plateau de jeu, des cartes abondantes et un environnement graphique immersif et remarquable que l'on doit à l'artiste Denis Zilber. L'éditeur Space cowboys réalise un sans-faute sur cette offrande ludique très appétissante.



Des règles aussi claires que la mer des caraïbes.


Le but du jeu est de payer la rançon de la fille du gouverneur en accumulant suffisamment de doublons.


A son tour, on déplace trois navires grâce aux cartes Déplacement (deux en main), une frégate qui coule les bateaux pirates adverses s'ils se situent sur une case adjacente, un navire pirate qui aborde les navires marchands et leur vole une ressource, et le navire marchand qui transporte des marchandises et tentent de les livrer dans un port acceptant cette marchandise. Ces actions permettent de gagner des doublons que l'on dépense pour acheter des cartes Développement (quatre à réussir) avant d'avoir le droit de libérer la fille de gouverneur.


Il existe des cartes Fortune de mer (déplacement amélioré, vente plus rémunératrice...) qui octroient des bonus momentanés. Elles sont jouées en complément des cartes Déplacement.


Le premier qui libère la fille du gouverneur (en payant la rançon) gagne la partie.



Fourberies à l'horizon.


Black fleet a nécessité pratiquement dix ans de réglages à son auteur, Sébastian Bleasdale, afin d'équilibrer les divers mécanismes qui alimentent son jeu. Entre les cartes Déplacement, les développements des bateaux, les cartes Fortune de mer, l'auteur a certainement essuyé quelques tempêtes de doute avant de trouver satisfaction.


Heureusement, ce travail a payé car si Black fleet ne révolutionne pas le monde ludique, il démontre un savoir-faire évident et surtout se révèle très plaisant à la pratique. Cependant, les mauvais joueurs, ou les amateurs de pacte de non-agression, risquent de passer quelques mauvais quarts d'heures car chaque tour occasionne son lot de navires coulés, de cargaisons perdus, d'attaques et d'abordage. En cela, la thématique de la piraterie est aucunement dévoyée et on navigue entre filouterie, fourberie, pillage accompagnées d'une dose importante de réflexion et d'optimisation de chacun de ses déplacements.


On tente de protéger ses navires marchands tout en cherchant la position stratégique la plus idoine pour porter des piques à ses adversaires. Évidemment, les alliances se nouent afin d'éviter qu'un adversaire ne prenne une avance trop avantageuse. Black fleet se révèle dynamique, malin et fourbe. On appréhende les actions rivales, source de menace de votre navire marchand proche d'un port rémunérateur, de la frégate qui s'approche dangereusement de votre navire pirate (souvent porteur d'une marchandise à enterrer qui procure le gain précieux de quelques doublons). Black fleet est très équilibré, s'appuie sur un corpus de règles familiales, même si les enfants « mauvais joueurs » ont de grandes probabilités de quitter la partie « en colère ».



En conclusion


Black fleet est un jeu agressif, fourbe et impitoyable avec une thématique (la piraterie) en parfaite adéquation. Ses règles simples le destinent à un large public acceptant de se faire constamment maltraité. Black fleet se révèle un petit trésor ludique, bien équilibré et bénéficiant d'un matériel somptueux et remarquablement illustré, ce qui justifie le prix élevé (autour de 50 euros). Cependant, on regrette ses configurations limitées (de 3 à 4 joueurs). Une belle flotte qui ne coule pas !



Descriptif technique :


Auteur : Sebastian Bleasdale / Illustrateur : Denis Zilber


Editeur : Space cowboys / Distributeur : Asmodée


Genre : déplacement, combat / Nombre de joueurs : 3 à 4


Durée : 60 minutes / Âge : à partir de 14 ans (selon l'éditeur)


Date de sortie en boutique : 26 septembre 2014


Note : 7,5 /10


 

Auteur : Amaury L.
Publié le samedi 22 novembre 2014 à 10h11

Commentaires sur l'article

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