Rencontre avec... Cécile Guillot
Elle nous présente Les soupirs de Ligeia

L'interet de sites internet comme Scifi Universe, en dehors d'un suivi de l'actualité du milieu professionnel et la rédaction de critiques, est d'encourager les initiatives originales, aussi modestes soient-elles, en les signalant dans nos colonnes. C'est dans ce cadre que j'ai le plaisir de vous informer de la naissance d'une nouvelle revue amateur, touchant un domaine peu exploré dans notre hexagone; la culture gothique et underground. Cette revue s'appelle Les soupirs de Ligeia et nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec sa redactrice-en-chef, Cécile Guillot.

 


SFU - Bonjour Cécile, peux-tu te présenter à nos lecteurs?

Cécile Guillot - Bonjour, je suis une jeune auteure fantastique de 28 ans. Je participe à pas mal de projet en fait : je suis la fondatrice du collectif d'auteurs Les Enfants de Walpurgis, je m'occupe du webzine metal Des filles et des riffs et mon dernier bébé en date, c'est la revue Les soupirs de Ligeia.


SFU - Quelles sont les personnes à l'origine de la création de la revue Les Soupirs de Ligeia?

CG - Moi-même.


SFU - Comment est née cette initiative de créer une revue qui se définit comme dédiée à la "culture underground et les univers sombres"? Qu'est-ce qui vous a poussés à vous investir dans un tel projet? L'édition d'un magazine numérique n'aurait-il pas été une démarche plus sécurisante?

CG - L'idée a germé d'elle-même. C'est un peu dur à expliquer mais c'était une évidence, il fallait une revue "gothique" en langue française. Il y a quelques années, nous avions "Crypt O Goth" mais celle-ci a dû s'arrêter et finalement les seules revues du genre sont en anglais. Ensuite, pourquoi le format papier ? Car c'est plus agréable de lire une revue que de lire sur le pc. Il y a beaucoup de revues en ligne désormais, j'ai moi-même déjà travaillé pour l'une d'elle et je souhaitais vraiment passer à une meilleure formule. J'aime faire au mieux, et pour moi rien ne vaut un objet qu'on peut manipuler à sa guise,emporter dans son sac. Un objet qui ait une "âme" avec le  bruissement et l'odeur du papier...

 

SFU - Pourquoi avoir choisi Ligeia, personnage romantique mais ambigü d'un drame gothique d'Edgar Alan Poe? Pensez-vous qu'elle représente au mieux l'esprit du magazine?

CG - Et bien, je pense que la revue a un petit coté féminin, même si elle peut être lue par des hommes bien sûr, et donc je voulais que cela transparaisse à travers le titre. Le coté romantique mais sombre me semble correspondre tout à fait à cette publication. En tout cas elle correspond tout à fait à ce que j'aime dans le gothique, donc je pense que cela doit s'en ressentir sur le produit final !


SFU - La couverture du premier numéro est superbe, qui est le responsable de la ligne graphique du magazine? Le choix des illustrateurs se fait par candidature spontanée?

CG - C'est Anna Marine qui a fait l'ilustration de couverture. En fait, j'ai décidé d'interviewer un artiste dans chaque numéro, et c'est cet artiste que nous retrouverons en couverture. Mais il y aussi de petites illustrations à l'intérieur, notamment pour accompagner les nouvelles et celles-ci ont été réalisées par Serafina. Bien sûr, des artistes peuvent m'envoyer leurs oeuvres (N&B), je ne suis pas contre de nouvelles collaborations !


SFU - Quand l'on cite le terme gothique, le grand public pense évidemment aux vampires, on voit d'ailleurs qu'ils sont le sujet de l'un des articles de ce premier numéro. Comment avez-vous défini la ligne éditoriale de la revue, et quelle part reservez-vous au fantastique?

CG - La ligne éditoriale est donc le "gothique" mais le gothique dans son sens le plus large. C'est aussi pour ça que j'ai rajouté "cultures underground et univers sombres" car pour certains ma vision du gothique n'est pas "gothique" justement. Je souhaite aborder le plus de choses possibles et une grande place est faite au fantastique.En fait, pour définir la ligne éditoriale, j'ai tout bonnement pensé à mes propres goûts et me suis posée la question "qu'aimerais-je trouvé dans une revue ?". J'y ai donc regroupé tout ce que j'aime !

 

SFU - En restant toujours dans le même esprit que lors de la précédente question, le sommaire de ce numéro fait preuve d'un certain ecclectisme mais aussi d'une réparticipation équilibrée des différentes composantes de la culture gothique; folklore (les vampires), mode (les corsets), musique (le gothic metal). C'est le canevas définitif sur lequel va se broder chaque numéro des Soupirs de Ligeia?

CG - Oui, il y aura toujours les grandes rubriques qui sont : la littérature, l'art, la mode, la société, la musique et une partie pour les nouvelles. Les articles seront plus ou moins gros, par exemple pour ce premier numéro la rubrique société ne comporte que deux petites pages, mais dans d'autres numéros nous pourrons proposer des dossiers plus fournis.


SFU - Est-ce que des articles portant sur des courants plus specifiques, comme la Wicca par exemple, pourront apparaitre dans la revue?

CG - Et bien oui ! Et justement, je souhaite faire un dossier sur la wicca. Je ne sais pas encore si cela sera pour le numéro 2 ou le numéro 3.
Je suis également ouverte à ce que peuvent me proposer mes collaborateurs, et donc à certains thèmes auxquels je n'aurais pas pensé moi-même.

 


SFU - Les Soupirs de Ligeia est-elle une revue strictement informative ou on pourra aussi y trouver des fictions, comme des nouvelles, des feuilletons et, pourquoi, pas, des bandes dessinées à suivre?

CG - La plus grosse partie sera informative, mais je souhaite aussi proposer des fictions. Le numéro 1 comprend une nouvelle de Gwenaelle Durand et une autre de Vanessa Terral. Une BD me semble une excellente idée ! Nous verrons si quelqu'un me propose quelque chose d'interessant !


SFU - Quelle est la périodicité des Soupirs de Ligeia?

CG - Trimestrielle

SFU - Quel lectorat espérez-vous séduire et fidéliser?

CG - Et bien des gens passionnés, des gens se revendiquant "gothiques" mais aussi des personnes curieuses et ouvertes, souhaitant apprendre de nouvelles choses. Les fans de fantastique trouveront aussi leur bonheur dans cette revue.

 

Stéphane Soutoul présentant le premier numéro des Soupirs de Ligeia

SFU - Ou peut-on se procurer la revue?

CG - Sur le site http://lessoupirsdeligeia.webs.com mais aussi dans quelques boutiques, comme Ciel Rouge à Dijon.

SFU - Merci pour tes réponses, Cécile, et longue vie aux Soupirs de Ligeia

CG -Merci !

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LES SOUPIRS DE LIGEIA

 

Numéro 1
Format A5 - Noir et blanc
48 pages - 4,90€

Rédactrice-en-chef: Cécile Guillot
Collaborateurs: Stéphane Soutoul, Laure Mayfar, Adrien Party, Serindë
Illustratrice: Serafina
Couverture: Anna Marine


SOMMAIRE

Littérature
Interview de Malaïka Macumi
Les vampires dans la littérature moderne
Death: la vie... à quel prix!
En librairie: notre sélection

Evènement
Le salon du vampire

Art
Interview d'Anna Marine

Musique
Le gothic Metal

Mode
Interview d'Atelier Sylphe Corset
L'histoire du corset

Société
Témoignages: être gothique aujourd'hui

Nouvelles
Le pardon, de Gwanaelle Durand
Cet homme dans l'ombre du cyprès, de Vanessa Terral

Le site des Soupirs de Ligeia
Le site de Cécile Guillot


 

Auteur : Nicolas L.
Publié le mardi 4 janvier 2011 à 18h01

Commentaires sur l'article

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    J'habite en Suisse, je ne peux pas acheter sur internet, mes parents ne sont pas d'accord. Il n'y a vraiment pas un autre moyen de l'acheter?
    Jade, le 14 janvier 2011 22h17

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